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 THE HOLLIES

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julien
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MessageSujet: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 8:26

vous écoutez/connaissez ce groupe de Graham Nash, avant CSN ?
j'ai 2 45t que je trouve vraiment bien (long cool woman et do the best you can), très pop60s à l'anglaise... j'ai pas l'impression qu'ils aient été très connu en France.

j'ai un LP compilation et ça se gate au bout d'un moment, mais sinon les premiers morceaux sont excellents.

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stringman
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 10:37

Graham Nash n'étant pas celui qui m'intéresse le plus des 4, je n'ai jamais cherché à approfondir de son côté (ça s'arrête à Song for Beginners, et encore je l'ai acheté en vinyle à une Braderie uniquement parce qu'il était vendu avec le "if only I could only remember my name de Crosby!)
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davcom
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 11:08

C'est qui Graham Nash ?
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sly
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 11:12

le photographe officiel de CSN&Y ou juste une langue de pute jalouse comme un poux de la carrière de NY ? Laughing
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 12:26

bande de cons!!!
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 12:36

Pour en savoir un peu plus sur Graham Nash. Pour les photos, retrouvez le Crossroads #16 de février 2009 :-)

THE HOLLIES Graham+Nash+Nash

Un pour tous…

Des quatre mousquetaires qui forment un groupe sans équivalent dans l’histoire de la musique contemporaine de ces quarante dernières années par la somme de ses talents, volte-face, trahisons et retrouvailles, Graham Nash est rarement le chouchou. La faute, en partie, à une image de compositeur de hits gentillets tels que « Our House » ou « Teach Your Children », loin de l’indépendance sauvage du Loner, de la folie psychédélique de David Crosby ou du toucher guitaristique empreint de blues de Stephen Stills. Or, Graham Nash est certainement au-delà de cela. Depuis quatre décennies, il est l’indispensable ciment qui a permis à ces quatre fortes personnalités de rester proches. Il est le fidèle ami de Crosby, toujours présent dans les moments critiques, à l’hôpital ou à l’ombre. En 1972, c’est à lui que le Canadien fait appel pour s’engager en faveur du sénateur McGovern avec « War Song ». Un an plus tard, c’est encore lui — et Crosby — que Young sollicite pour quelques dates de la tournée Time Fades Away. Et en 1976, quand Stills et Young s’essaient à une aventure à deux, l’échec est tout simplement cuisant, ce qui constitue peut-être la meilleure preuve de l’in-dis-pen-sa-bi-li-té de Graham Nash. Bref, je reste plus que jamais persuadé que l’Anglais a joué un rôle aussi déterminant dans l’éclosion et l’épanouissement de CSN(Y) que l’inverse. Après la réédition de Songs for Beginners, Rhino Records a l’excellente idée de publier Reflections, une rétrospective en 3 CD et 64 titres (versions alternate ou véritables inédits) accompagnés d’un livret de 150 pages et 75 photos qui couvrent la carrière de l’ex-Hollies. L’occasion était trop belle de redécouvrir l’œuvre immense et essentielle de Graham Nash.

Des Two Teens à la Californie, via les Hollies (1942-1968)
Trois disques donc, pour parcourir quarante années d’une carrière bien remplie, des brumes du nord de l’Angleterre où Nash voit le jour le 2 février 1942 aux rivages ensoleillés de Hawaii et de la Californie du nord où il partage désormais son temps. C’est l’oreille collée au transistor que Graham Nash écoute le « Saturday Club » de la BBC et découvre le skiffle de Lonnie Donegan. Rapidement, Graham se rend compte qu’une guitare bon marché, une lessiveuse en guise de basse et une planche à laver comme percussions suffisent pour former un groupe de skiffle. Il ne tarde pas peaufiner son attitude d’apprenti-rocker devant le miroir de sa chambre (Man in the mirror, déjà…) ! À quinze ans, en compagnie de son camarade Allan Clarke (il se sont connus à la maternelle !), il entend « Bye Bye Love » et les Everly Brothers dont il se procure tous les enregistrements disponibles. Superposant sa voix à celles des frères Phil et Don, il développe une technique d’harmonies qui lui sera fort utile par la suite. Trois ans plus tard en compagnie d’Allan Clarke, il rencontrera ses idoles, les attendant sous la pluie jusqu’à quatre heures du matin, à la sortie de leur concert de Manchester : « Ils ont pris le temps de signer des autographes et de nous parler en toute simplicité. Ça m’a vraiment impressionné car rien ne les y obligeait, ils auraient pu regagner directement leur hôtel ». Nash sera durablement marqué par la simplicité de ces stars que les Hollies accompagneront six ans plus tard sur l’album Two Yanks in England. Les deux copains, qui unissaient déjà leurs voix depuis plusieurs années plusieurs années sous le nom des Two Teens, puis des Guytones, ont trouvé leur voie : Graham décide de vouer sa vie à la musique et d’écrire des chansons en espérant qu’elles toucheront les autres comme celles des frères Everly l’ont touché. Il poursuit son éducation musicale le dimanche soir grâce aux émissions de Radio Luxembourg au son du Top 40 américain et de tous ces nouveaux noms qui transforment la grisaille mancunienne en paradis : Elvis, Buddy Holly, Gene Vincent, Little Richard, Sam Cooke, Fats Domino, Jerry Lee Lewis, les Platters… Fin 1961, ceux qui étaient devenus les Dominators of Rythm se rebaptisent The Hollies en hommage à Buddy (et au houx de Noël !). Par le nombre de titres classés dans les charts, les Hollies pointeront juste derrière les Rolling Stones et seront le troisième plus gros vendeur de disques britanniques des années 60, derrière les Beatles et les Stones. La période anglaise est représentée ici par trois titres en mono, « On a Carousel », « Carrie Anne », une "silly love song" dédiée à Marianne Faithfull qui tournera avec les Stones et les Hollies en 1967, et « King Midas in Reverse » que l’on retrouvera bien plus tard en bonus acoustique sur la réédition de 4-Way Street. La différence est frappante ! Les Hollies, qui rencontrent un succès constant en Angleterre avec un son caractéristique de l’époque où les mélodies sont soulignées par une guitare électrique saturée, profitent de la British Invasion et débarquent à New York au printemps 1966, puis en Californie en juin de la même année. C’est au cours de ce voyage que la vie de Graham Nash va basculer, avec notamment la rencontre de Cass Elliot, chanteuse des Mamas & Papas et forte personnalité qui l’initie à l’herbe. « Elle m’a ouvert l’esprit et ouvert à la vie. J’avais déjà fumé du hasch, mais jamais d’herbe. Et là, j’ai découvert que la marijuana était la clé qui déverrouille la façon dont on se voit, et dont on voit les autres, différentes situations et le monde tel qu’il est. D’emblée, Cass a bouleversé mon univers ». C’est elle aussi qui lui présente David Crosby sans mentionner qu’il est le chanteur des Hollies. Le courant passe immédiatement entre les deux hommes, et davantage encore quand Crosby apprend à qui il a affaire, « another master harmony singer ». Mais avant qu’ils puissent se revoir et tester la complémentarité de leurs voix, Nash a déjà repris l’avion pour l’Angleterre. Influencé par cette double rencontre et par ce qu’il découvre en Californie, Nash décide d’entraîner les Hollies vers de nouveaux territoires expérimentaux, au-delà de la « machine à 45 tours » de l’époque. Quand les Byrds se rendent en Angleterre, Crosby rencontre Nash, sans toutefois trouver le temps de chanter avec lui. Le Californien ne manque toutefois pas d’impressionner l’Anglais, notamment par son comportement face à la presse. « Jusqu’alors, je n’avais jamais rencontré quelqu’un comme lui. C’était un vrai punk, un emmerdeur de première, mais charmant, drôle au possible, brillant et un véritable musicien ». Toujours est-il que c’est à partir de cette période que Nash commence à écrire des « vraies » chansons. « "King Midas In Reverse" est l’une des premières chansons que j’ai écrites " de l’intérieur". J’étais dans ma chambre d’hôtel, en pleine nuit et je ne suis toujours pas sûr de bien la comprendre aujourd’hui. Qui suis-je, du Roi Midas, de l’or ou de la poussière ? »

“He's not the one to hold your trust
Everything around him turns to dust
He's King Midas with a curse
He's King Midas in reverse”
King Midas in Reverse

Du reste, les autres Hollies n’en savent guère plus. Et si tous les titres sont co-signés Nash-Clarke-Hicks, c’est bel et bien Nash qui en écrit la majorité, ce qui commence à l’ennuyer sérieusement. Les choses se corsent un peu plus lorsque Nash joue « Sleep Song » à ses partenaires, estomaqués par l’audace des paroles : « And when I return, I will kiss your eyes open/Take off my clothes/And I’ll lie by your side ». C’est à cette période, début 1968, qu’il compose « Marrakesh Express » et que les Hollies repartent aux États-Unis pour une nouvelle tournée. À Ottawa, il rencontre Joni Mitchell, dont il connaît la musique grâce à Crosby. Les pièces d’un puzzle — Mama Cass, David Crosby et Joni Mitchell — commencent à s’assembler autour de Nash. Tout va s’accélérer le 14 février 1968 lorsque Stephen Stills et le Buffalo Springfield, David Crosby, John Sebastian et les Mamas & Papas se retrouvent au Whisky a Go Go de Los Angeles où les Hollies se produisent. « On était tous scotchés devant ce type qui chantait, car Graham savait "vraiment" chanter ! », raconte Crosby. Après le concert, Crosby et Stills embarquent Nash dans la Bentley de Stills. Les trois échangent des joints et des histoires, et une subtile alchimie voit le jour entre eux. Enfin, Stills se retourne et demande à Crosby : « Bon, lequel de nous deux l’emmène avec lui ? ». Pour l’heure, aucun des deux n’emmènera Nash, puisque celui-ci regagne une nouvelle fois l’Angleterre.

Juillet 1968 : “They are for each other…”
Admiratif de son talent vocal, Crosby envoie à Nash une cassette contenant « Guinnevere » et « Long Time Gone » (Nash penche pour « Guinnevere » et « Déjà Vu », mais de toutes façons, la cassette a disparu…), quoique persuadé qu’il ne quitterait jamais les Hollies. Séparé de sa première femme, Nash attendait l’événement qui le pousserait à quitter son groupe de toujours. En juillet, il prend congé des Hollies et débarque à Los Angeles. Cette fois sera la bonne car c’est au cours de l’été 68 que les trois voix du futur supergroupe (une appellation qu’ils ont d’ailleurs toujours rejetée) s’unissent pour la première fois. Quant à savoir où s’est déroulée la rencontre magique, le mystère reste entier : Chez Joni Mitchell selon Crosby, chez John Sebastian pour Stills et Sebastian, tandis que Nash hésite entre la maison de Mama Cass et celle de Joni ! La maison de Joni Mitchell à Laurel Canyon semble toutefois tenir la corde. Quoi qu’il en soit, tous les témoins s’accordent à raconter la scène comme suit : tandis que Crosby et Stills harmonisaient sur« You Don’t Have To Cry », Nash écoutait, en silence, avant de demander à Stills de rejouer le morceau une deuxième, puis une troisième fois. Stills commençait à s’agacer mais la quatrième fut la bonne : comme il l’avait fait quelques années plus tôt sur les enregistrements des Everly Brothers, Nash plaça sa voix de ténor au-dessus de celles de Crosby et Stills, donnant le frisson à tous les amis réunis. « Même si nous savions que c’était la combinaison gagnante, David et moi ne pensions pas que c’était possible. Je me souviens en avoir parlé avec David après cette première fois et il pensait que Graham ne quitterait jamais les Hollies. Mais quel son ! Nous n’avons pas osé l’approcher et nous nous sommes dit qu’il fallait demander à Cass de le faire ! Nous avions trop la trouille ! », se souvient Stills. Mais ils n’avaient pas trop de souci à se faire. « Dès que j’ai entendu la façon dont nos voix sonnaient ensemble, j’étais physiquement et musicalement lié à David et Stephen », reconnaît Nash. Restait à rentrer en Angleterre et à expliquer la situation aux Hollies, malgré les moments difficiles vécus par les membres du groupe, dont Nash était la figure de proue. Divorcé et séparé des Hollies, Nash allait enfin pouvoir vivre pleinement sa musique. Je ne sais pas à quoi ressemblent les Hollies version 2009 mais ils tournent toujours, avec notamment le guitariste Tony Hicks et le batteur Bobby Elliott, arrivés respectivement en 1962 et 1963 ! Leur site officiel ne fait par contre plus référence à Graham Nash, sauf dans l’arbre généalogique de la formation…

« Nous ne sommes pas un groupe ! »
On peut dater la naissance officielle du trio Crosby, Stills & Nash au 9 décembre 1968, soit au lendemain du dernier concert des Hollies. D’ailleurs, Stills et Crosby avaient fait le voyage de l’Angleterre afin de s’assurer que leur nouveau partenaire ne se dégonflerait pas au dernier moment. Mais non, Nash était fermement décidé à rejoindre la Californie. Les trois nouveaux partenaires mettent à profit cet ultime séjour londonien pour vérifier que la rencontre de juillet n’était pas un rêve et que leurs voix étaient définitivement faites les unes pour les autres. C’est à cette époque qu’ils fréquentent les Beatles — Nash connaît Lennon depuis 1958 ! — et adoptent « Blackbird », envisageant même de signer sur Apple Records ! L’affaire ne se fait pas et en 1983, Harrison confia à Nash qu’ils avaient échappé à un sacré bordel ! De retour aux États-Unis début 69, décision est prise d’entrer en studio. Nash pense que deux ou trois guitares acoustiques feront l’affaire mais Stills l’entend d’une autre oreille et invite le bassiste Harvey Brooks, le batteur Dallas Taylor et le claver Paul Harris qui avaient peu avant participé à l’album solo de John Sebastian, ancien leader des Loving Spoonful. Nash juge l’association « un peu étrange, mais intéressante ». Finalement, seul Dallas Taylor figurera au générique. L’équipe administrative se constitue autour de David Geffen et Elliot Roberts. Déjà conscient des problèmes d’ego qui n’allaient pas manquer d’apparaître, Nash loue « la capacité d’Elliot Roberts à nous superviser et à nous maintenir au plus loin de nos pires comportements ». Reste à trouver un label. Stills passe un coup de téléphone Ahmet Ertegun, qui avait signé le Buffalo Springfield sur Atko. Ertegun se dit immédiatement emballé par ce groupe, allant jusqu’à le qualifier de « similaire aux Everly Brothers mais en meilleur avec leurs harmonies à trois et avec le feeling du Buffalo Springfield, en plus riche » ! Au passage, Nash, sous contrat avec Epic, est « échangé » contre Richie Furay qui lançait tout juste l’aventure Poco. En février 69, tous les éléments sont enfin réunis pour enregistrer le premier album. Outre Dallas Taylor, les seuls membres extérieurs sont Jim Gordon qui officie sur « Marrakesh Express » et Mama Cass qui harmonise sur « Pre-Road Downs ». Les trois compositions de Nash figurent sur Reflections : « Marrakesh Express », Lady of the Island » et « Pre-Road Downs ». L’enregistrement se déroule comme par magie et plusieurs titres sont enregistrés en une prise, tel « Lady of the Island ». « Les îles en question sont Ibiza et Long Island, et il s’agit de deux femmes différentes. Deux femmes en une chanson. Un sentiment délicat et agréable », explique Nash, alias « Razor Throat » qui se souvient de son émerveillement devant les harmonies intuitives de Crosby, aka « Fat Bear ». « Sa voix sonnait comme un violoncelle ». Surnommé pour sa part « Captain Manyhands », Stills se charge de toutes les parties de guitare en picking et des soli, ainsi que de la basse et des claviers. C’est lui qui ajoute les parties de guitare inversées sur « Pre-Road Downs » (écrite pour Joni Mitchell) et la guitare électrique qui survole « Marrakesh Express » (au passage, les onomatopées de Crosby « Whoopa-a-mess-a-hooga-hoffa-a-messi-goosh-goosh » qui précèdent ce morceau sur l’album original ont disparu sur Reflections). Nash a raconté au magazine Rolling Stone comment « Marrakesh Express », véritable locomotive commerciale de l’album, a été composée : « En 1966, alors que j’étais en vacances au Maroc, j’ai pris le train avec un billet de première classe. Je me suis rapidement emmerdé dans le compartiment de 1ère avec ces femmes aux cheveux teints en bleu. Ce n’était pas du tout ce que je recherchais et je suis allé voir à quoi ressemblait le reste des wagons. C’était tout simplement fascinant. Comme je le chante, il y a avait partout des canards, des cochons et des poulets et des gens qui faisaient du feu ! Les paroles décrivent littéralement ce qui m’est arrivé au cours de ce voyage ».

“Looking at the world through the sunset in your eyes,
Traveling the train through clear Moroccan skies
Ducks, and pigs, and chickens call, animal carpet wall to wall
American ladies five-foot tall in blue”
Marrakesh Express

En dépit de leurs surnoms individuels et collectif (« The Reliability Brothers »), les trois musiciens décident de nommer leur association sous la forme de leurs patronymes successifs. « Nous ne sommes pas un groupe, juste un rassemblement d’amis », précise Crosby. Anecdote savoureuse à propos de la pochette qui représente Nash, Stills et Crosby sur un canapé, c’est le photographe Henry Diltz qui se souvient : « Graham avait repéré cette vieille maison abandonnée avec un canapé à l’extérieur, alors, hop, en route. On prend les photos et le lendemain en regardant les clichés on se dit qu’ils feraient une belle pochette pour l’album. À ce moment-là, le groupe n’avait pas encore chois de nom. Le lendemain, ils décident de s’appeler "Crosby, Stills & Nash". Ça aurait pu être "Stills, Nash & Crosby", ou autre chose, mais c’est cet ordre qui leur plaisait. En regardant les photos, on se rend alors compte que ça colle, mais à l’envers… Pas de problème, ai-je dit, on y retourne. Il y en a pour cinq minutes. Mais entre-temps, la maison a été détruite, et le canapé et le palmier ont disparu ! L’album est sorti comme ça, avec les noms inversés. Il n’y avait pas grand chose à faire ! » Effet secondaire de la réédition en CD c’est Dallas Taylor, devenu entre-temps persona non grata qui a disparu du verso de la pochette. Je me souviens que le 33 tours français reproduisait la chronique de R&F où Philippe Paringaux écrivait à peut près ceci : « Je peux d’ores et déjà vous annoncer que le prochain album de CSN sera encore meilleur car il y aura aussi Neil Young, anciennement du Buffalo Springfield. Ô joie ! ».

1969 : CSN devient CSNY
L’album sort sur Atlantic le 29 mai 1969 et rencontre immédiatement un vif succès commercial, emporté par le hit « Marrakesh Express ». Vient alors le moment de prendre la route. Alors que Nash et Crosby penchent pour un show acoustique, Stills déclare ne pas avoir l’intention de ressembler à Simon & Garfunkel mais de jouer du rock ! Le groupe accueillera donc Dallas Taylor, qui connaît le répertoire mieux que quiconque, un bassiste (après des répétitions avec l’ancien Springfield Bruce Palmer, c’est Greg Reeves qui sera retenu) et un clavier. Le nom de Stevie Winwood est évoqué, mais celui-ci ne donnera pas suite… C’est Ahmet Ertegun, père spirituel du trio, qui souffle le nom de Neil Young à un Stephen Stills pas vraiment emballé : « Il m’a déjà plaqué à deux reprises, je n’ai pas envie que ça se reproduise une troisième fois ». Nash qui apprécie pourtant la musique du Canadien, n’est pas très chaud non plus, craignant pour la stabilité du jeune trio. Même Elliot Roberts, manager de CSN et de Neil, abonde dans leur sens. De son côté, Young est séduit par l’album de CSN, et notamment par les harmonies vocales. Stills lui rend visite, ils parlent de fraternité, de nouvelle maturité et de la possibilité de jouer ensemble. Un peu plus tard, Stills revient chez Young, flanqué cette fois de Nash et Crosby qui se souvient de la scène : « Neil joua « Helpless » et dès qu’il eût fini, nous lui demandions s’il voulait nous rejoindre ». « Jouer avec Stephen est particulier, David est un excellent guitariste rythmique et Graham chante si bien… Merde, ce n’est pas à moi de vous expliquer pourquoi ces types sont des phénomènes ! Je savais que ça se passerait bien. Je n’étais pas obligé d’être au premier plan. Pas tout le temps », déclarera plus tard le Loner à Rolling Stone, non sans avoir expliqué à ses partenaires qu’il n’appartenait qu’à lui même… Le quatuor complété par Greg Reeves et Dallas Taylor, ainsi que Joni Mitchell, se produit pour la première fois le 16 août 1969 au Chicago Auditorium, sous les yeux d’un certain Dan Fogelberg « J’ai été fortement impressionné et deux jours après, j’allais m’acheter une guitare Martin. Le concert de Joni et de CSNY a eu impact considérable sur ma carrière ». Le lendemain, direction Woodstock en avion puis en hélicoptère, sous la pluie (« I’m a million miles away/From that helicopter day », chantera Neil Young dans des moments plus douloureux sur « Roll Another Number »). L’appareil qui transporte Nash et Dallas Taylor manque d’ailleurs de s’écraser à l’atterrissage… Lorsqu’ils montent sur scène à 3 heures du matin, Crosby, Stills et Nash ont les foies. C’est leur deuxième concert mais surtout, celui-ci a lieu devant toute la communauté musicale, l’Airplane, Jimi Hendrix, les Who, et un tas de présidents de maisons de disques. Nash connaît bien Hendrix pour avoir partagé un appartement avec Mitch Mitchell et participé à l’enregistrement d’Axis: Bold As Love à Londres en 1967 ; Neil Young aussi : coincés tous les deux à l’aéroport de New York, ils ont dû voler un pick-up pour rallier Yasgur’s Farm, Neil au volant, Hendrix juché sur le capot ! « C’est à peu près le seul souvenir que j’aie de Woodstock », dira Neil Young. Restée à New York et frustrée de l’être, Joni Mitchell vit de son côté le festival de l’extérieur, comme une fan, mais aussi comme une croyante face à un miracle moderne : « Woodstock m’a impressionnée comme un miracle moderne, une version contemporaine de la multiplication des pains et des poissons. Il était remarquable qu’un si grand nombre de personnes coopèrent si bien, et il régnait un tel optimisme. J’ai écrit « Woodstock » à partir de ces impressions ».

“We are stardust, we are golden
And we’ve got to get ourselves
Back to the garden”
Woodstock (Joni Mitchell)

La vie avec Joni, l’amitié avec Crosby
Nash, de son côté a retrouvé un « home », à savoir un pays, un groupe et une femme : « J’avais quitté les Hollies et mon pays avec succès, CSN prenait l’allure d’un rêve et Joan [Joni] et moi-même vivions une belle histoire d’amour. Je n’avais jamais vécu avec une femme comme Joan, je n’avais jamais été aussi amoureux, jamais été si peu sûr de moi-même, si fragile. Beaucoup de gens me croient fort, mais de l’intérieur, c’est parfois une toute autre histoire ». C’est l’époque où Joni Mitchell compose Ladies of the Canyon qui comprend notamment « Willy », écrite pour Graham Nash dans la voiture-même qui les emmenait à la séance photo du premier album de CSN ! Et la vie de deux esprits créatifs aussi puissants n’est pas si simple, même avec une belle maison, deux chats dans le jardin et un vase acheté le jour même : « Nous venions de prendre notre petit-déjeuner chez Art’s Deli sur Ventura Blvd.; en rentrant en voiture, nous sommes passés devant la boutique d’un antiquaire. Dans la vitrine, il y avait un superbe vase en cristal que Joni a voulu acheter, ce qu’elle a fait, et en arrivant à la maison, cette chanson est apparue. Ce moment m’a semblé tellement ordinaire sur le coup, mais il a été partagé avec tant de personnes. Ce vase est toujours dans sa maison sur une niche dans le mur de la cuisine ».

"Our house is a very, very fine house
With two cats in the yard
Life used to be so hard
Now everything is easy
'Cause of you”
Our House

Effectivement, une partie du talent de Graham Nash se trouve résumé dans ce souvenir, un événement simple, transcrit avec des mots simples, mais avec une portée universelle. Plus tard, ce sera également le cas de « Just A Song Before I Go », « Wild Tales » ou « Immigration Man ». Nash reportera bientôt l’affection qu’il éprouve encore pour Joni Mitchell sur David Crosby, frappé par la mort accidentelle de Christine Hinton le 30 septembre. Il ne lâche pas Croz d’une semelle : « Je suis resté avec lui, j’ai bu autant que lui et je suis allé partout où il est allé. David traversait un sale moment et c’est là que nous avons noué de solides liens ».

Comme chiens et chats (Déjà Vu, 1970)
Il est étonnant de voir à quelle rapidité ces événements se sont déroulés. À peine dix mois se sont écoulés entre l’enregistrement de Crosby, Stills & Nash en février 69 et le début des sessions de Déjà Vu, fin octobre avec, entre les deux, Woodstock et le festival de Big Sur pour points d’orgue. C’est peu dire que l’ambiance dans laquelle se déroulent les sessions de Déjà Vu ne ressemble en rien à celle du premier album. La faute, probablement à des ego surdimensionnés victimes d’un succès aussi foudroyant que précoce (Crosby a 28 ans, Young à peine 25) et à des vies sentimentales agitées — outre la douleur de Crosby, Stills se sépare de Judy Collins, Nash de Joni Mitchell et Young traverse une passe délicate avec sa femme. Ne reste que la musique… Présent lors des sessions de Déjà Vu, l’ingénieur du son Bill Halverson se souvient n’avoir que rarement vu les quatre musiciens ensemble dans le studio. Selon Neil Young, seuls « Woodstock », « Almost Cut My Hair » et « Helpless » ont été enregistrés en une prise avec le groupe au complet. Un an avant If I Could Only Remember My Name, Déjà Vu constitue toutefois un bel exemple de pollinisation croisée made in California : tandis que Stills passe du temps avec l’Aiplane qui enregistre Volunteers dans le studio voisin, Jerry Garcia vient s’amuser avec son nouveau joujou, une pedal steel guitar, qu’il utilise pour la première fois sur « Teach Your Children », proposé ici dans un « alternate mix », pas fondamentalement différent de la version officielle. « Ce morceau a vu le jour comme une chanson de folk anglaise légèrement funky, puis Stephen a ajouté une touche country pour en faire un hit ». Nash ne compose que deux morceaux pour cet album à jamais légendaire, « Teach Your Children » et « Our House » (ode décalée à la stabilité amoureuse alors que Crosby prône le libre-échange dans « Triad »), mais ce sont ces deux titres, ainsi que « Woodstock », qui représentent l’album dans les charts, atteignant respectivement les 16ème, 30ème et 11ème places.

“Teach your children well,
Their father's hell did slowly go by,
And feed them on your dreams
The one they pick’s,
The one you'll know by.
Teach Your Children

« Right Between The Eyes » est l’un des inédits les plus intéressants de ce recueil, puisque l’on n’en connaissait que la version en public parue sur 4-Way Street en avril 71 à l’issue de la tournée marathon qui passe notamment par Altamont fin 69. Nash décrit « Right Between The Eyes » comme une « confession à un ami, composée à New York chez John Sebastian pendant les répétitions du premier album, moins de trois semaines après avoir quitté les Hollies ».

"A man’s a man
Who looks a man
Right between the eyes”
Right Between The Eyes

La version est sensiblement identique à celle que l’on connaît, sans les harmonies de Crosby. Il aurait été intéressant d’inclure la version live de « King Midas in Reverse », ajoutée sur la réédition de 4-Way Street parue en 1992, afin d’en entendre l’évolution par rapport à la version originale des Hollies, surchargée par les arrangements d’époque de John Scott. Quand Déjà Vu arrive chez les disquaires en mars 1970, le groupe est éclaté et, en accord avec le principe initial de liberté artistique individuelle, chacun vaque à ses occupations : Young enregistre After the Goldrush qui sortira en septembre et Stills se rend en Angleterre où il rencontre Jimi Hendrix, Ringo Starr et Eric Clapton que l’on peut entendre sur son premier album solo, paru en novembre. De leur côté, Crosby et Nash s’adonnent aux joies de la navigation sur le Mayan, la goélette de Crosby. La vision de baleines bleues et de dauphins à quelques mètres du voilier inspirera par la suite le somptueux Wind on the Water et sensibilisera Nash aux questions écologiques. Le 4 mai 70, CSNY enregistrent « Ohio » en hommage aux quatre étudiants tués par la Garde nationale à la Kent State University et, conformément aux engagements pris par leurs agents, reprennent la route entre fin-mai et début juin dans une ambiance délétère. Début juillet à Chicago, le groupe décide d’arrêter les frais en raison d’une communication désormais impossible, n’allant au bout de la tournée que sous la menace d’Ahmet Ertegun. Imitant Stills et Young, Crosby entre en studio pour enregistrer If I Could Only Remember My Name auquel participent notamment Paul Kantner, Grace Slick, Jorma Kaukonen, Jerry Garcia, mais aussi ses collègues canadien et anglais avec lesquels il compose « Music is Love » … De son côté, Nash s’attelle à son premier album solo, Songs for Beginners. Huit de ses onze titres figurent dans ce coffret, ce qui souligne l’importance de l’album.

Songs for Beginners (28 mai 1971)
Cet album oscille entre l’intimiste et l’engagé, les deux facettes majeures de l’œuvre de Nash : « I Used To Be A King », référence au roi Midas qu’il était avec les Hollies, « Sleep Song », composé pour sa première femme et refusé à l’époque par les Hollies, « Simple Man », écrit en juin 70 et joué le soir-même au Fillmore East même devant Joni Mitchell en guise de rupture (« the ending of this tale is the singing of the song »), « Man In The Mirror » inspiré de George Orwell et « Better Days », écrit pour Rita Coolidge qui partageait sa vie à l’époque (la vie sentimentale de Nash est parfois plus difficile à suivre que sa carrière musicale…). Le disque s’ouvre et se referme sur deux morceaux engagés : « Military Madness », fidèle récit de son enfance dans l’Angleterre en guerre et que Nash s’étonne de devoir chanter quarante ans plus tard, et « Chicago/We Can Change The World ». « Chicago » est une composition ouvertement politique en référence au procès des 7 activistes de Chicago et plus particulièrement de Bobby Seale, militant américain des droits civiques et co-fondateur des Black Panthers en 1966. qui assiste à son procès bâillonné et ligoté à son siège. Nash a écrit ce morceau à l’attention de Stills et Young, guère enthousiastes à l’idée de donner un concert de soutien. « Je m’adressais directement à Stephen et à Neil ( Won’t you please come to Chicago/Just to sing ») et, dans la foulée, à tout le monde : « We can change the world ». Je ne disais pas dans quelle mesure, mais simplement qu’il était possible de changer le monde. C’était peut-être de la naïveté de la part, mais je continue à penser que les individus peuvent changer le monde », explique-t-il dans les notes de pochettes de la réédition de Songs for Beginners dont le titre est à double sens : « C’était un album de débutant, comme il existe des livres où les jeunes enfants apprennent à reconnaître les couleurs et les formes. Mais c’est aussi un album pour ceux qui veulent « commencer » des choses, qui veulent agir. Trop de gens réfléchissent sans jamais passer à l’acte ». On verra un peu plus loin que ce n’est pas le cas de Graham Nash. Sans offrir le casting du premier LP de Crosby, Nash a tout de même réussi à s’entourer de musiciens de choix : Jerry Garcia, David Lindley, magnifique au violon sur « Simple Man », Phil Lesh, Rita Coolidge, Bobby Keys, Dave Mason, et même Neil Young au piano sur « Better Days », sous le pseudo de Joe Yankee. La pochette de l’album est un auto-portrait. Je découvre à cette occasion que Nash est un grand amateur de photographie. Il a d’ailleurs créé Nash Editions en 1990 et fut l’un des précurseurs de l’impression d’œuvres d’art numériques. Entre-temps, Nash a supervisé la publication de 4-Way Street sorti en avril 71 et dont aucun titre ne figure sur Reflections.

“I am a simple man
So I sing a simple song
Never been so much in love
And never hurt so bad at the same time”
Simple Man

Graham Nash David Crosby (5 avril 1972)
À l’été 71, David Crosby et Graham Nash partent en tournée acoustique, ce qui constitue probablement la configuration la mieux adaptée à leur répertoire. Au cours de ces concerts immortalisés sur l’album Another Stoney Evening paru en 1998, ils interprètent les titres de leurs albums solo, ainsi que ceux qui figureront sur leur premier disque en duo, sobrement intitulé Graham Nash David Crosby, dont « Immigration Man », écrit après une altercation avec un officier des douanes canadiennes le 11 septembre 1971, et « Southbound Train ». Au sujet de cette chanson, Nash raconte l’anecdote suivante : « L’un des plus beaux compliments que j’aie jamais reçus quant à ma capacité d’écriture est venu de Bob Dylan, même s’il n’en a probablement jamais rien su… J’étais avec David au Warwick Hotel à New York quand Bob nous a rendu visite. Il nous a demandé si nous avions des nouvelles chansons et nous lui avons joué « Southbound Train ». À la fin du morceau, nous attendions avec anxiété que Bob dise quelque chose. Après une longue, longue pause, il a fini par dire “Sing it again.” J’étais aux anges! ». L’album Graham Nash David Crosby est dédié à Miss Mitchell, à laquelle tous deux doivent beaucoup… Dommage que le rarissime titre « War Song » paru en 45 tours en juin 72 ne figure pas dans ce recueil. Certes, ce titre a été écrit par Neil Young à la suite de la tentative d’assassinat de George Wallace, gouverneur de l’Alabama, membre du Parti démocrate et partisan de la ségrégation raciale, mais il a été enregistré avec les Stray Gators et Graham Nash. « Neil aurait très bien pu le sortir sous son seul nom. J’ai été touché qu’il le publie sous l’appellation "Neil Young avec Graham Nash" ». Nash répondra de nouveau présent en 1973 lorsque Neil, en proie à des difficultés vocales l’appellera à la rescousse avec Crosby pour une vingtaine de dates. On peut les entendre sur les trois titres forts de Time Fades Away (« Yonder Stands The Sinner », « Don’t Be Denied » et « Last Dance »).

Wild Tales (décembre 1973)
Après l’album avorté de la reformation « hawaïenne » de CSNY en 1974 (Human Highway), Nash retourne en studio pour enregistrer Wild Tales, un album sombre, à l’image de sa pochette noir et blanc où il apparaît totalement perdu. À ce moment de sa vie, Nash est en plein deuil à la suite du meurtre de sa compagne, Amy. Six titres de Wild Tales figurent ici : le morceau-titre est, mot pour mot, le récit d’un horrible mariage, « un conte réellement sauvage ». Les autres titres sont « You'll Never Be The Same », « On The Line », « Another Sleep Song » et « Oh! Camil (The Winter Soldier) », écrit en hommage au soldat Scott Camil, devenu leader de l’association des vétérans du Vietnam contre la guerre. « Prison Song » a été écrit pour un ami condamné à dix ans de prison au Texas pour détention d’un joint, ainsi que pour son propre père, William Nash, lui aussi été condamné à un an de prison en 1958 pour avoir acheté un appareil-photo volé et ne pas avoir dénoncé le receleur. Atteint de pneumonie et brisé, William Nash mourut un an après sa sortie de prison, alors que les Hollies étaient en tournée en Suède. Ne pas avoir pu être aux côtés de son père mourant reste le plus grand regret de Graham Nash :

“One day a friend took me aside
And said I have to leave you
For buying something from a friend
They say I've done wrong
For protecting the name of a man
They say I'll have to leave you,
So now I'm bidding you farewell
For much too long”
Prison Song

Wind On The Water (septembre 1975)
Les meilleurs ennemis du monde se retrouvent en 1974 pour la première grande tournée des stades, jouant notamment au Wembley Stadium avec Jesse Colin Young, le Band et Joni Mitchell. Si cette tournée des superlatifs ne fut pas très lucrative (86 personnes y travaillèrent pour un chiffre d’affaires de 11 millions de dollars engloutis sur le champ !), elle permit au groupe de mettre les « points sur les i » face à ses meilleurs challengers. Aucun groupe n’avait les moyens de rivaliser avec CSNY, pas plus America que Poco, Loggins & Messina, Bread ou les Eagles. Un album est même en projet, mais une fois de plus, Young reprend son chemin solitaire, ce qui fait dire à Nash qu’il s’est servi de CSNY comme tremplin pour sa propre carrière. « J’ai décidé que j’en avais par-dessus la tête de ce merdier et que j’allais me consacrer à mon travail avec David ». Crosby et Nash emménagent dans un bungalow du Château Marmont, palace de Sunset Boulevard inspiré du château d’Amboise — et modèle d’Hotel California selon Crosby —, et enregistrent Wind on the Water avec la crème des musiciens californiens : Danny Kortchmar, David Lindley, Craig Doerge, Russ Kunkel, James Taylor, Carole King et Jackson Browne, ainsi que Levon Helm et Ben Keith ! Les quatre titres composés par Nash seul figurent sur cette compilation : « Love Work Out », « Cowboy of Dreams », « Fieldworker », ainsi que le sommet de l’album, « To the Last Whale... (A. Critical Mass/B. Wind on the Water) » pièce en deux parties écrite respectivement par David Crosby et Graham Nash. « Love Workout » souligne le plaisir de jouer du groupe, tandis que « To The Last Whale » renvoie aux plus belles harmonies de CSN…

“Over the years you have been hunted
By the men who throw harpoons
And in the long run he will kill you
Just to feed the pets we raise,
Put the flowers in your vase
And make the lipstick for your face”
Wind on the Water

Dans la foulée, les deux compères prévoient d’enregistrer Whistling Down The Wire, avec le même groupe. Mais c’est sans compter avec l’imprévisible Canadien qui appelle Nash pour lui parler de son projet avec Stills, et auquel « il manque quelque chose » ! Le lendemain, les voilà en route pour Miami, où ils enregistrent dans la foulée, le 16 avril 1976, « Taken At All » signé Nash. La version proposée ici est légèrement différente de celle qui figure sur le coffret CSN de 1991.

“Lost it on the highway
Down the dotted line
You were going your way
I was going mine”
Taken At All

Mais quand Crosby et Nash retournent à LA pour terminer leur album, le projet retombe comme un soufflé, et leurs parties vocales sont effacées par Stills… À entendre l’album Long May You Run du Stills-Young Band et la version à quatre voix du morceau-titre, exhumée par Neil Young en 1976 pour Decade, il y a de quoi le regretter ! De retour à Los Angeles, Nash compose « Mutiny », du nom de l’hôtel de Sailboat Bay où il a séjourné pendant les sessions de l’album au goût amer. Et les paroles les sont également, où l’on reconnaît aisément Stills dans le Bluebird et Young dans le rôle du farmer.

“And the Blue bird over my head is waiting for the sea to dry
And the farmer standing on the bridge is hoping that the fish will fly
And the boat on the bay is waiting for the cloud to cry
Mutiny on Sailboat Bay, Mutiny so far away”
Mutiny

La tournée C&N qui suit, immortalisée sur l’album Live (1977) prend des airs d’expérimentation avec des jam sessions qui surprennent les fans (David Crosby s’est entiché du jeu de guitare de John McLaughlin !). Cette fois, c’est Stills qui va faire le premier pas. Fraîchement divorcé de Véronique Sanson et carrément à l’ouest, Stills met son orgueil dans sa vareuse et va voir Crosby et Nash qui se produisent au Greek Theater de Los Angeles. « En le serrant dans mes bras, je me suis rendu compte que la dernière fois où nous nous étions vus, Stephen venait de détruire le super boulot que David et moi avions accompli ! Mais quelle importance, nous pouvons changer de façon incroyable ! ». Ce soir-là, Stills fut invité sur scène pour « Teach Your Children » en guise de dernier rappel. Une nouvelle fois, la magie était de retour.

CSN (Juin 1977)
En décembre 1976, Crosby, Stills et Nash se retrouvent chez Nash et chantent « Blackbird ». Ouf, les trois voix soutenues par la guitare de Stills sonnent comme au bon vieux temps. Dommage, le magnéto n’était pas branché ! Une semaine avant Noël, le Record Plant de Los Angeles est réservé au nom de CSN et cette fois, le magnéto des frères Albert tourne bel et bien. Très vite, ils enregistrent « Just a Song Before I Go », véritable concentré du talent mélodique et d’écriture de Nash : « J’ai écrit cette chanson alors que je me trouvais à Hawaii. J’étais chez un ami à Maui et il me restait une heure à tuer avant de repartir à l’aéroport. Il m’a mit au défi d’écrire une chanson avant de partir. En une demi-heure, la chanson était terminée ». Si les versions varient légèrement entre celle de Crosby sur le coffret CSN de 91, celle proposée par Nash pour la présente rétrospective et l’explication fournie par Nash à Dave Zimmer, toutes arrivent à la même conclusion : il ne faut jamais parier avec un Anglais ! Au fil des sessions, les trois partenaires retrouvent leurs sensations, comme la première fois, c’est à dire sans Neil Young. En février, Nash doit se rendre à Manchester au chevet de sa mère. Il descend au Midland Hotel, là-même où avec Allan Clarke il avait rencontré les Everly Brothers en 1960. « Et bon sang, rien n’avait changé. C’étaient les mêmes pardessus, les mêmes costumes gris anthracite, les mêmes nez rougis par le froid. J’étais tellement heureux d’avoir eu l’instinct de quitter cet endroit et de vivre ce que mon père n’avait jamais vécu. Mon père n’a jamais quitté l’Angleterre, et moi, j’avais déjà fait deux fois le tour du monde. Je m’en étais tiré ». De ce bref mais lourd séjour anglais naîtra « Cold Rain », émouvante ballade au piano. « J’aime quand l’émotion surgit comme ça, et que l’on n’a d’autre choix que de la suivre ».

“Cold rain out on the street, I am all alone.
With cold rain down on my face
I am heading home”
Cold Rain

« Cathedral », troisième titre tiré de CSN, est le récit d’une expérience vécue et, une fois de plus, relatée pratiquement mot à mot. Tout ce que chante Nash dans ce morceau s’est passé comme il le décrit — le trip d’acid, Stonehenge et la visite de la cathédrale de Winchester, la tombe du soldat tué le 2 février 1799. c’est à dire 141 ans, jour pour jour avant sa naissance ! « Je n’ai pas eu beaucoup de trips d’acid dans ma vie, deux douzaines peut-être, et dans ce lieu extraordinaire, je n’en aurais même pas eu besoin. La lumière du soleil qui traverse les vitraux, les piliers qui prennent la couleur de l’ivoire, la pierre qui porte la date de la mort du soldat sur laquelle mes jambes ont commencé à chanceler, pas à trembler, juste à chanceler. C’était réellement étrange. Je me suis longtemps demandé si j’avais réellement vu cette dalle jusqu’à ce que quelqu’un m’en envoie la photo ».

“And now I’m standing on the grave of a soldier that died in 1799
And the day he died it was a birthday
And I noticed it was mine.
And my head didn’t know just who I was
And I went spinning back in time.
And I am high upon the altar
High upon the altar, high”
Cathedral

Une nouvelle fois, c’est une compo de Nash qui a l’honneur du single : « Just a Song Before I Go » atteint la 7ème place du Billboard au cours de l’été 77, tandis que « God Save The Queen » truste le sommet des charts outre-Atlantique… Pour Ron Stone, qui a passé des heures avec CSN et CSNY (il était l’assistant d’Elliot Roberts en 1969), c’est à cette époque que Graham Nash s’impose comme la figure de proue du trio : « Nash a toujours été la personnalité la plus forte, mais il lui a fallu beaucoup de temps pour s’en rendre compte. Il a fini par réaliser que c’est lui qui a écrit « Marrakesh Express », « Teach Your Children » et « Just a Song Before I Go », que c’est lui qui les a nourris ! Sans Nash, CSN et CSNY auraient connu un grand succès « underground », mais n’auraient jamais été de gros vendeurs de disques. Nash a toujours été critiqué pour ses chansons simplistes, mais ce sont ces mêmes chansons qui ont fait le succès du groupe. Graham a une véritable aptitude à toucher le plus grand nombre ». Cette prise de conscience se matérialise dans une scène étonnante où Nash empoigne ses deux acolytes qui se disputent comme des chiffonniers avant un concert de l’automne 77 : « Vous rendez-vous compte de ce vous faites ? Vous êtes en train de vous engueuler à propos de la durée d’un accord alors que vingt-mille personnes nous attendent et qu’on a intérêt à assurer ! C’est à ce moment que j’ai compris que David et Stephen n’assumaient pas la responsabilité de la force que CSN pouvait et devait représenter ». Et trente ans plus tard, je peux répondre par l’affirmative à la question que se posait Benoît Feller à la fin de sa chronique de CSN dans R&F : oui, je chantonne « Cold Rain » ou « Just A Song Before I Go », en attendant ma femme, sous la pluie…

“Just a song before I go,
To whom it may concern
Travelling twice the speed of sound
It's easy to get burned”
Just A Song Before I Go

“Nuclear madness is killing my country”
« Quand Graham se sent concerné par quelque chose, il ne se contente pas de parler, il agit ? Graham Nash est un organisateur, pas un mouton ». Ce compliment vient de Wolfgang Grajonca, alias Bill Graham, illustre promoteur de concerts, lorsque Nash, devenu citoyen américain en août 78, fonde MUSE (Musicians United for Safe Energy) avec Jackson Browne, Bonnie Raitt et John Hall. Cette prise de conscience n’est pas nouvelle puisqu’il se souvient des manifestations anti-nucléaire qui ont eu lieu en Angleterre à la fin des années 50. L’engagement de Nash se manifeste notamment dans « Barrel of Pain » qu’il compose lorsqu’il apprend que des fûts de déchets radioactifs sont stockés au large de San Francisco. « Et lorsque les fûts refusaient de couler, on leur triait dessus au fusil ! » Ce morceau, ainsi que « Magical Child », écrit à l’occasion de la naissance de son fils Jackson, figurera sur Earth and Sky en 1980. Entre-temps, CSN se sont produits cinq soirs de suite au Madison Square Garden pour les concerts No Nukes avec notamment Jackson Browne, Tom Petty, James Taylor et les Doobie Brothers mais surtout la tornade Bruce Springsteen qui joue « The River » pour la première fois, un peu coincé, mais se déchaînera totalement sur le « Detroit Medley ». Si les années 80 sont moins riches que la décennie précédente, elles ne vont pas sans leurs rebondissements habituels et, cela va sans dire, un nouvel album de CSN, intitulé Daylight Again, qui paraît en 1982. Initialement conçu sous la forme d’un duo entre Stills et Nash, ce projet ne suscite que peu d’enthousiasme auprès des pontes du label Atlantic pour qui ce duo présente un intérêt commercial négligeable, malgré les harmonies d’Art Garfunkel — ravi que pour une fois son talent serve à autre chose qu’à bonifier une chanson nunuche — sur le morceau-titre. Fin 81, pour rendre le projet « meilleur sur le plan musical et davantage viable sur le plus financier », Nash finit par appeler Crosby, en pleine activité solo et drogué jusqu’aux narines, lui expliquant avec tact et diplomatie : « La situation entre moi et Stephen est vraiment mal barrée parce que ta partie nous manque. Si ta voix n’est pas sur cet album, Stephen et moi allons l’entendre à jamais dans notre tête ». Crosby hésite et se dit même blessé que ses amis ne l’aient pas appelé plus tôt : « J’étais vraiment meurtri, mais j’adore ces types. C’est bien de manquer à quelqu’un. Dieu sait que j’ai toujours aimé jouer et chanter avec eux. Même quand nous ne sommes pas d’accord et que nous engueulons, il subsiste un lien indéfectible entre nous, qui éloigne nos ego. La musique prend alors le pas et devient plus importante que nos personnes. Au bout du compte, l’amour l’emporte et la musique sort gagnante. » Daylight Again sort en juin 1982 et une fois de plus, c’est Nash qui décroche le Mickey avec le single « Wasted in the Way », numéro 9 dans les charts où il déplore l’énergie que le groupe a gaspillée en chemin.

“I am older now, I have more than what I wanted
But I wish that I had started, long before I did
And there's so much time to make up
Everywhere you turn
Time we have wasted on the way”
Wasted on the Way

La même année, il compose « Love Is The Reason » pour la bande-son du film Fast Times At Ridgemont High et retrouve même les Hollies qu’il accompagne tout au long de leur tournée américaine de 1983. Après Allies, témoignage live de la tournée CSN de 1982 et les problèmes judiciaires et médicaux de Crosby, CSNY se reforme et publie American Dream en 1988. La version de « Clear Blue Sky » publiée ici est enregistrée sans Neil Young, tandis que « Lonely Man », enregistrée à la même époque est un inédit. Le deuxième disque de Reflections s’achève sur « Sad Eyes », tiré de Innocent Eyes, album solo de 1986, « Water from the Moon », un autre inédit de 1985 et « Soldiers of Peace », tiré d’American Dream.

Ceux qui pensent au début des années 90 que CSN et CSNY appartiennent au passé en seront pour leurs frais. La décennie démarre fort avec Live it Up en 1990 qui comprend notamment « House of Broken Dreams », « If Anybody Had A Heart », une rare reprise signée JD Souther et Danny Kortchmar, « After the Dolphin », qui ne parle pas de mammifères marins mais d’un pub londonien, qui fut le premier bâtiment public touché par une bombe aérienne, entrecoupé d’extraits radio relatifs à Hiroshima et à l’Atoll de Bikini. Les années passent et Nash reste fidèle à ses engagements. Sorti en 1994, After the Storm (CSN) est représenté ici par « These Empty Days » et Unequal Love » dans une version en public enregistrée avec le guitariste Jeff Pevar du nouveau groupe de Crosby (CPR), que l’on retrouve ensuite en compagnie de Nils Lofgren sur « Liar’s Nightmare », long morceau rageur basé sur la mélodie de « Fair Nottamun Town », enregistrée par Jean Ritchie dans les années cinquante et empruntée ultérieurement — et sans scrupule — par Dylan pour « Masters Of War »... La version originale de ce titre figure sur Songs for Survivors d’où est également tiré « Dirty Little Secret », relation des violences raciales qui ont secoué la petite ville de Greenwood, Oklahoma en 1921. En 2004, Crosby et Nash publient un double album d’où sont extraits plusieurs titres que j’avoue découvrir ici ! « Michael (Hedges Here) », dédié au guitariste disparu en 1997 que l’on peut entendre sur l’album solo de Crosby Oh Yes I Can, « I Surrender » signé Marc Cohn, « Live on (The Wall) » qui ne parle pas du Mur de Berlin où le groupe s’est produit en 1989, mais du monument de Washington DC dédié aux Vétérans du Vietnam, et « Grace/Jesus of Rio ». Je ne suis pas grand fan de ces nouveaux morceaux plus pop que folk et où Graham joue surtout du piano, mais dans le genre, la version inédite de « Two Hearts » enregistrée avec Carole King au piano est de toute beauté. Nash raconte qu’après l’un des concerts d’hommage à Nicolette Larsson, Carole King est venue le trouver pour lui proposer d’écrire quelque chose ensemble. « Tu sais, écrire avec quelqu’un d’autre, ça peut être très douloureux pour moi », lui explique Nash à qui Carole King répondit tout de go : « Parfait, je passe te voir demain. Débrouille-toi ! ». En 2006, Crosby et Nash rejoignent David Gilmour pour quelques dates de la tournée On an Island, interprétant même « Find the Cost of Freedom » en rappel, et enregistrent « This is My Country » avec Joel Rafael. Le coffret se termine sur l’inédit « In Your Name », prière pour un monde où tout le monde vivrait en paix et en harmonie.

J’ai eu longtemps l’impression que Graham Nash était l’intrus dans la bande des quatre, conjuguant le double inconvénient d’être à la fois Anglais et le compositeur de chansons parfois qualifiées de mielleuses. L’écriture de ces lignes m’a conforté sur le fait qu’il a toujours — et surtout — été le lien indéfectible, le pilier indispensable, le compagnon fidèle des bons et des mauvais moments. De nombreuses anecdotes — et coups de gueule — soulignent qu’il ne s’est jamais effacé ni abaissé devant ses partenaires, notamment quand Stephen Stills, ancien élève de l’Académie militaire de St Petersburg, Floride, entendait tout régenter au sein de CSNY…

Jacques-Eric Legarde

Quelques citations

« Quand nous serons tous morts, j’aimerais que les gens se souviennent que nous étions quatre types qui se sont efforcés de faire de la musique pour les aider à affronter la folie du monde. Les chansons que nous écrivons viennent du cœur, elles parlent généralement de quelque chose qui est arrivé à tous ceux que nous connaissons », Graham Nash, Modern Recording and Music, April 1983

« L’un des plus beaux compliments que j’aie jamais reçus est venu de Bob Dylan. J’étais avec Crosby au Warwick Hotel quand Bob nous a rendu visite. Il nous a demandé si nous avions des nouvelles chansons et nous lui avons joué « Southbound Train ». À la fin du morceau, nous attendions avec anxiété que Bob dise quelque chose. Après une longue, longue pause, il a fini par dire “Sing it again.” J’étais aux anges! ». Graham Nash

« La musique était bonne. Nous étions quatre individus mystérieux qui ne se ressemblaient pas du tout. Des petits héros du peuple, en quelque sorte. Nous jouions pour tous ceux qui venaient nous entendre, pour tous les musiciens qui ressentaient la même chose que nous. Quand ils nous voyaient sur scène, ils se voyaient eux-mêmes. Il se passait quelque chose de très intéressant entre l’artiste et le public, une relation très étroite, en symbiose », Graham Nash dans les années 70

« Je savais qui était John depuis 1958 environ, avant les Beatles. La première fois où je l’ai effectivement rencontré, c’était à la Cavern, à Liverpool, lorsque les Hollies ont partagé l’affiche avec les Beatles vers 1962. John était toujours sur le devant de la scène, un peu comme Neil. Ces personnalités incroyables sont toujours sur le devant de la scène. Parfois elles chutent, parfois elles volent. L’héritage de John, c’est qu’il a su donner de la dignité à l’homme de la rue. Il a défendu la dignité et le respect et les chansons qui avaient une raison d’être », Graham Nash, à la mort de John Lennon, Rolling Stone, #853

« Graham était un tel gentleman. On ne pouvait pas ne pas l’aimer. Et c’était à n’en pas douter un chanteur hors pair », Stephen Stills, 1968

« J’ai écrit « Only Love Can Break Your Heart » pour Graham Nash. Je l’aurais volontiers écrite pour David, mais il était juste trop heureux », Neil Young, août 1977.

« Il faut comprendre que, pour tout chanteur d’harmonies ou pour quelqu’un qui aime les Everly Brothers, chanter avec Graham Nash, c’est le paradis sur terre. Je pense que Graham est l’un des meilleurs être humains vivants et définitivement l’un des meilleurs accompagnateurs vocaux. Ce soir-là à Houston, j’étais libre, clean et sobre pour la première fois sur scène depuis 25 ans. J’étais en mesure de penser, face à un micro et je chantais avec Graham Nash. Je ne pouvais pas être plus proche du paradis sur terre. Ce moment a réaffirmé mon absolue dévotion en faveur de la musique et m’a emporté plus haut que jamais aucune drogue ne l’a fait — et ne le fera ». David Crosby, le 21 août 1986, à la suite de sa première apparition publique après un an derrière les barreaux. (Since Then, 2006).


Sources : La grande majorité des informations et citations proviennent des notes de pochette du coffret Reflections, ainsi que de Crosby, Stills & Nash, biographie autorisée mais sans complaisance écrite par Dave Zimmer et illustrée par les photos d’Henry Diltz (DaCapo Press, nouvelle édition 2008). Ces sources de première main ont été complétées par la visite des sites www.grahamnash.com ; http://www.nasheditions.com, www.4waysite.com et http://suitelorraine.com/

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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 12:56

Nash, à part song for beginners qui est mignon, le reste ça me chatouille pas de masse .
Comme le reste de CSN d'ailleurs (que ce soit en solo, en duo ou en triplette )
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 13:05

THE HOLLIES 18XS2Nroror5i9jpEWIf2Kgno1_r1_500

Interview avec Graham Nash

Un homme (pas si) simple

Vendredi 23 janvier 15 heures 58 à Paris, 9 heures 58 à New York. Le téléphone sonne, enfin, et en une seconde, le stress accumulé depuis que je connais l’heure de ce rendez-vous avec Graham Nash, s’envole immédiatement. La voix est agréable, amicale. Après quelques échanges d’usage à propos de ce fichu hiver venteux et pluvieux qui sévit des deux côtés de l’Atlantique, la conversation peut commencer. 20 minutes chrono pour couvrir 40 ans de carrière, l’actualité et les projets, c’est peu. Alors, ne perdons pas de temps !


Avant de parler de vous, pouvez-vous nous dire quelques mots à propos de David Crosby, Stephen Stills et Neil Young ?
J’ai eu un parcours exceptionnel et eu une chance immense de jouer avec eux. Quand j’ai chanté pour la première fois avec David et Stephen en 1968, j’ai compris que j’allais passer quelques années en leur compagnie, mais je n’imaginais pas que ça durerait quarante ans. J’éprouve un grand respect pour chacun d’entre eux. Ce sont de très grands musiciens, de très bons auteurs et j’ai eu énormément de chance de pouvoir faire la musique avec eux. Je pense que l’histoire n’est pas encore achevée.

L’une des raisons profondes pour lesquelles j’aime David Crosby, c’est son sens de la musique. David est un individu réellement unique et j’ai toujours su que ma simplicité et son côté étrange feraient une association intéressante. C’est encore vrai aujourd’hui. Mais il faut bien comprendre quelque chose : musicalement, je sais toujours dans quelle direction David va aller. Lorsque je suis à ses côtés sur scène, toute la partie de mon corps qui lui fait face est ouverte. Chacune de mes pores est ouverte. Je le connais si bien qu’à plusieurs reprises, j’ai su qu’il allait se tromper dans le vers suivant, et j’ai commis exprès la même erreur pour que le public ne s’en rende pas compte Vous voyez quel degré d’intimité j’ai atteint avec David. Travailler avec Crosby, c’est vraiment extraordinaire.

Une part de moi a toujours vraiment adoré Stephen. Je suis convaincu de son génie et connais les difficultés qu’il a vécues. Dans ma relation avec Stephen, j’ai toujours fait en sorte d’amplifier et de privilégier les bons aspects plutôt que les côtés désagréables. La tournée 2008 est l’un de mes meilleurs souvenirs avec Crosby, Stills & Nash depuis 20 ans. Pour deux raisons : Stephen est sobre et il porte une prothèse auditive. Ca change tout, parce qu’à présent, il prend part à la conversation et n’a plus l’impression que David et moi parlons de lui dans son dos

Neil Young est, de loin, la personne la plus égoïste, par certains aspects, que je connaisse. Il est entièrement asservi à la musique et j’en éprouve une grande admiration. Avec Neil, ce n’est pas une question amitié. Je ressens une grande admiration, un respect sans borne pour lui et je pense que c’est réciproque.

Pensez-vous que CSN aurait duré aussi longtemps sans Neil ? N’a-t-il pas joué un rôle moteur, même de l’extérieur ?
Je pense sincèrement que CSN aurait été une entité viable, même sans Neil.

En écrivant mon article, j’ai été frappé par le fait que vous vous êtes aimés et détestés pendant toutes ces années, pour toujours finir dans les bras les uns des autres.
C’est parce que la musique est plus forte que tout le reste.

Quels sont les trois meilleurs souvenirs de votre carrière ?
Le premier, c’est lorsque les Hollies se sont entendus pour la première fois à la radio. En tant que tout jeune groupe de rock du début des années 60, c’était extrêmement important pour nous de passer à la radio. Je me souviens qu’on marchait dans une rue de Londres pour aller donner un concert à la BBC et nous avons entendu notre chanson qui sortait d’un petit transistor. Deux ouvriers étaient en train de travailler sur la chaussée et ils avaient un petit poste.

Vous souvenez-vous de quel titre il s’agissait ?
Oui, bien sûr, c’était “Ain’t that just like me”. C’est le premier disque des Hollies, sorti en mai 1963 [il a atteint la 25ème place des charts anglais]. Le deuxième événement le plus important, c’est sans hésiter le moment où nous avons trouvé cette voix à trois avec David et Stephen lorsque nous avons chanté « You Don’t Have To Cry » pour la toute première fois dans la maison de Joni Mitchell.

On sait désormais où a eu lieu cet événement ! Tout le monde n’est pas d’accord à ce sujet mais ça fait partie de la légende !
David et moi sommes d’accord (rires)! La troisième chose la plus importante, c’est la chanson que je suis en train d’écrire en ce moment.

Cela sera toujours l’un de vos meilleurs moments ?
Oui, parce que j’adore écrire des chansons, j’aime ce processus créatif.

Et le pire moment ?
Le fait que David Crosby ait failli disparaître. Pendant plusieurs années, il était vraiment très perdu.

Une rencontre importante dans votre vie ?
Jacques Cousteau. C’était un homme incroyablement intelligent et j’ai pris un immense plaisir à le rencontrer et le côtoyer.

Est-ce une coïncidence si ce coffret sort le lendemain de votre anniversaire ?
Pas du tout, je l’ai voulu ainsi.

Ce coffret s’intitule Reflections. Est-ce une référence au reflet que le miroir vous renvoie ou, plus externe, aux réflexions que le monde vous inspire, deux facettes importantes de vos paroles et de votre œuvre ?
C’est tout cela à la fois et c’est pour cela que le titre est au pluriel. J’aurais pu l’appeler Reflection, sans « s », mais la musique reflète ce que je suis. Dans certaines photos qui illustrent le livret, on voit des auto-portraits pris dans des miroirs brisés ou des objets brillants. Ce coffret s’appelle Reflections parce qu’il s’agit de réflexions sur ma vie, de mes réflexions sur ce qui m’arrive en tant que personne, et de mes réflexions sur la place que j’occupe dans la société.

Certaines de vos chansons sont de véritables « instantanés ». D’un point de vue créatif, quelle différence faites-vous entre composer une chanson et prendre une photographie ?
Pour moi, il n’y a aucune différence. Il s’agit de mon énergie et de la direction vers laquelle je veux l’orienter. Je ne connais pas l’angoisse de la page blanche parce quand je n’arrive pas à composer, je fais de la sculpture, je prends des photos ou j’utilise un autre de mes muscles jusqu’à ce que le muscle de l’écriture fonctionne de nouveau.

En fait, j’ai appris tout récemment que vous vous intéressez à la photographie dont vous êtes un véritable pionnier dans le domaine du numérique.
J’ai créé une société baptisée Nash Editions en 1990, et notre première imprimante numérique est en fait exposée au Smithsonian Museum. J’ai bénéficié d’une aide phénoménale, notamment de la part de mon partenaire Mac Holbert. Nous avons réussi à créer quelque chose de très cool.

La coïncidence entre votre chanson « Chicago » et le fait que le Président Obama ait été sénateur de l’Illinois n’a pas dû vous échapper, pas plus que le slogan de sa campagne, “Yes we can”…
Je viens de passer deux jours à Washington DC pour les cérémonies d’inauguration du President Obama et j’ai ressenti un très fort sentiment d’espoir gagner l’ensemble du pays.

Pensez-vous que sur la durée, vos chansons ont, dans une certaine mesure, contribué à changer le monde ?
D’une petite manière, une toute petite manière. La dynamique de la planète est telle, qu’il faut énormément d’énergie pour changer sa direction. Mais je pense qu’au fil des années, ma musique a pu aider certaines personnes à se sentir une petit peu mieux en sachant qu’il y avait quelqu’un, quelque part, qui comprenait ce qu’ils traversaient et en qui pouvait en faire une chanson.

La générosité est un trait majeur de votre personnalité.
Vous savez, j’ai reçu énormément dans ma vie, je suis béni. J’ai eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de chance et j’ai toujours fait en sorte de rendre aux autres. Je pense qu’il va de la responsabilité de chacun de rendre à autrui, à la société, parce nous possédons tant…

Vos engagements en faveur de nombreuses causes sont célèbres, qu’il s’agisse de la politique, de la guerre, de la menace nucléaire ou de la protection des baleines. Aimeriez-vous que l’on voie en vous un Tom Joad des temps modernes ?
Non. Ce n’est pas en ces termes que je pense à moi-même. Je suis simplement quelqu’un qui essaie de faire de son mieux, avec ce dont il dispose. Je vis au jour le jour. Je me retourne rarement sur le passé, je préfère regarder droit devant moi. Ce n’est pas dans ces termes que je me vois.

Nous avons donc tort de vous voir de cette façon ?
Oh, mais vous pouvez me voir comme vous voulez, mais la façon dont je me vois, moi-même, est bien différente.

C’est vrai, vous êtes un “simple man” complexe ! Au-delà d’écrire des chansons et de faire entendre votre voix, quelles formes peuvent prendre vos engagements ?
Je parle en mon nom et je me considère comme une personne tout à fait ordinaire, un membre de notre société qui s’exprime quand il en ressent le besoin.

Est-ce que cela a posé un problème quelconque avec David, Stephen ou Neil ?
Non, pas du tout. Ils savent s’exprimer autant que moi.

Vous n’avez jamais eu de différend à cet égard ?
Nous avons toujours été sur la même page, que ce soit individuellement ou en tant que Crosby & Nash, Crosby, Stills & Nash ou Crosby, Stills, Nash & Young. Toujours sur la même ligne. Nous nous considérons comme ces musiciens qui se déplaçaient de village en village il y a mille ans pour apporter des nouvelles d’ailleurs.

En 1971, vous avez publié votre premier album solo, Songs for Beginners et en 2002, Songs for Survivors. S’agit-il des mêmes personnes ?
Oui. Tout à fait, trente ans plus tard. Nous avons vu tellement de personnes disparaître autour de nous. C’est très triste et je suis très heureux d’être en vie. Vous savez, j’ai vu tellement d’amis mourir à cause de la drogue, dans des accidents, par toutes sortes de négligences. Oui, j’ai de la chance.

Et nous avons de la chance de vous avoir !
Ça me fait très plaisir, je vous remercie.

Revenons à la musique. Comment ont été écrites les harmonies de « Teach Your Children »? Elles ne figurent pas sur la démo que l’on trouve sur la réédition de Crosby, Stills & Nash.
Quand j’ai écrit ce morceau… D’abord, d’après la démo, on voit tout de suite que c’est une chanson très simple. Mes chansons sont écrites de façon simple pour me permettre de communiquer avec le plus grand nombre. Donc, j’ai demandé à David et Stephen de s’asseoir et je leur ai joué ce morceau. Vous savez, nous sommes de suffisamment bons musiciens pour imaginer ce qui manque à une chanson pour bien sonner, et c’est ce que nous avons fait.

Sur le disque, est-ce David qui chante la deuxième partie ?
En fait ça change un peu tout au long du morceau. Ça démarre avec Stephen et moi pour une harmonie à deux voix, puis à trois voix avec David qui vient s’ajouter à nos deux chants.

Vous êtes un peu le gardien du temple pour tout ce qui touche aux enregistrements du groupe. C’est vous qui avez notamment pris en main l’album Just Roll Tape de Stephen.
Le type qui avait cette bande a essayé pendant trente ans de la faire parvenir à Stephen. Personne ne l’a jamais appelé pour essayer d’en savoir plus. Par curiosité, j’ai fini par lui passer un coup de fil. Je lui ai demandé : “Bon qu’est-ce que c’est que cette bande exactement?” Et le type, Joe Colasurdo, me répond : “J’ai ces bandes sur lesquelles figure le nom de Stephen Stills”. Il les avait trouvées dans les ordures, sur le parking d’un studio où il enregistrait. Le studio allait fermer et le patron lui a dit qu’il pouvait se servir dans la poubelle. J’ai récupéré la fameuse boîte, je l’ai apportée chez moi en Californie et j’ai transféré immédiatement les bandes sur mon ordinateur en utilisant ProTools au maximum de ses capacités afin de les sauvegarder et les protéger. Ensuite, j’ai apporté le résultat à Stephen en lui suggérant d’en faire un album.

Apparemment, vous avez pas mal de projets en cours ?
Actuellement, je travaille effectivement sur six ou sept projets musicaux.

J’ai entendu parler du prochain disque de CSN produit par Rick Rubin.
Ça avance lentement et je suis très impatient qu’on attaque vraiment. On répète chez moi à Hawaii et pour l’instant, tout se passe plutôt bien. Nous avons dressé une liste d’une trentaine de titres, uniquement des reprises. Le critère de base était le suivant : une bonne mélodie et des paroles intéressantes. Mais surtout, il faut que nous puissions nous emparer de ces chansons, qu’elles sonnent comme si nous les avions composées nous-mêmes.

Il est également question du fameux enregistrement de Stephen avec Jimi Hendrix ?
Cela fait pratiquement un album entier de choses que deux ou trois personnes seulement ont entendues. Je vais récupérer tout ça et voir avec Stephen ce qu’on peut incorporer dans son coffret.

On parle aussi de la tournée 74 de CSNY ?
Une dizaine de concerts ont été enregistrés sur un multi-pistes. Je vais parcourir tout ça et voir s’il y a de quoi en faire un bon album. En principe, oui ! Car même dans ce que j’appelais le « blizzard des mensonges », on était plutôt bons. Mais quand je réécoute ces enregistrements, j’entends la dope hurler sur la bande. Il y a de bonnes choses même si c’est parfois difficile à écouter. Ma chanson « Wasted on the Way » vient essentiellement de là. Nous avons perdu beaucoup de temps et gâché tellement de musique à cause des ego et des drogues.

Vous n’avez de calendrier de sortie ?
Non, pas pour l’instant, j’écoute un peu de ces enregistrements tous les jours.

Contrairement à Voyage, le coffret de David Crosby, Reflections ne contient pas énormément d’outtakes, d’alternates ou de morceaux inédits, ce qui est un peu décevant pour les fans! Prévoyez-vous de sortir un album avec ce genre de surprises ?
Mais sur Reflections, il y a quand même beaucoup de mixes différents, pas mal de mixages originaux des morceaux de Songs for Beginners, trois ou quatre chansons entièrement inédites, des trucs que vous n’avez jamais entendus !

Le coffret de David contenait un disque entier de démos. Je suis sûr que vous avez des tonnes d’archives…
Non, parce que je n’ai pas enregistré autant que Stephen ou David…

Pouvez-vous me dire deux mots à propos de cette guitare Martin Signature? Je ne vous ai jamais vu en jouer !
Pourtant je m’en sers tout le temps, chez moi, sur scène. J’ai été très honoré que Martin m’ai proposé de sortir un modèle “Signature Graham Nash” parce que je ne suis pas un lead guitarist, seulement un guitariste rythmique. C’est un très, très, très bel instrument, magnifiquement réalisé et qui sonne fabuleusement bien.

De quel modèle est-elle inspirée ?
Elle a été faite d’après une guitare 000-40 en acajou marbré de 1915 que quelqu’un m’a offerte. J’aimais tant cette guitare et elle sonnait tellement bien que quand Martin m’a contacté pour un modèle Signature, je leur ai demandé une guitare en acajou marbré. Elle est vraiment splendide.

Elle n’est plus disponible ?
Non, tous les exemplaires ont été vendus immédiatement !

À part Neil, vous possédez tous les trois un modèle Signature chez Martin ?
Tout à fait, mais il y a aussi un modèle CSN que nous avons réalisé avec Martin en hommage à Gerry Tolman, notre ancien manager décédé en 2005. [Cette guitare porte les “armoiries” des quatre musiciens : la goélette de David Crosby, le cœur ailé de Graham Nash, la croix du sud de Stephen Stills et, à la 14ème case, la flèche brisée de Neil Young. La 00040-Q2GN de Graham vient s’ajouter à la D-45 SS de Stills et à la D-18DC de Crosby.].

Avez-vous des projets de tournée ?
Ma principale motivation, aujourd’hui, c’est de faire un grand disque avec Rick Rubin, mais quoi qu’il advienne, CSN devrait partir en tournée cette année et nous allons le faire parce nous fêtons notre quarantième anniversaire !

Est-ce qu’une tournée européenne est au programme ?
Oui, on parle même du festival de Glastonbury qui a lieu fin juin en Angleterre, avec certainement quelques dates sur le continent.

À bientôt, donc Mister Nash !

Forcément, je m’en suis voulu, après coup, de ne pas avoir posé un tas d’autres questions, sur les Hollies, ses relations avec Stephen Stills, Neil Young et surtout sa complicité avec David Crosby, sur sa liaison avec Joni Mitchell, sur le contenu du coffret Stills et quelques pistes pour l’album enregistré avec Rick Rubin, sur ses activités photographiques (www.nasheditions.com) et son émission de radio SongStories consacrée à la petite histoire des grandes chansons de notre époque et diffusée sur XM Radio ou encore sur son projet Manuscript Autographs dont la vocation est de recueillir et de publier les manuscrits de chansons qui ont marqué la vie de millions de personnes à travers le monde. Pour combler en partie ces lacunes, j’ai intégré dans cette interview téléphonique des extraits de l’entretien en quatre volets publié en janvier dernier par le magazine Goldmine (www.goldminemag.com). Il s’agit principalement des portraits de Crosby, Stills et Young, ainsi que des détails concernant la tournée des stades de 1974 et les premières informations relatives au prochain album de CSN. Cette longue interview sera prochainement postée (en anglais) sur mon blog www.homesickinparadise.blogspot.com.

Jacques-Eric Legarde

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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 13:28

merci J-E, sans toi ce forum ne serait pas fréquentable!

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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 18:34

Merci JE, heureusement qu'il y a de véritables professionnels ici!
Très intéressant Wink
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 20:32

:mercije: ça c'est de la générosité afro
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 20:39

comment ça vous ne l'aviez pas lu??? scratch
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 21:14

Jacques-Eric a écrit:
comment ça vous ne l'aviez pas lu??? scratch
si bien sur et ça change du verbiage Razz

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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyVen 8 Oct - 22:42

Bien rattrapé JE, y'a vraiment des sectaires ici Laughing

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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptySam 9 Oct - 9:11

En effet J-E, il me semble avoir lu cet interview il y a quelques mois déjà dans ton blog. me trompe-je?
ça doit être quand même mega hyper top classe de parler au téléphone avec Graham!!
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptySam 9 Oct - 9:59

lalou a écrit:
En effet J-E, il me semble avoir lu cet interview il y a quelques mois déjà dans ton blog. me trompe-je?
ça doit être quand même mega hyper top classe de parler au téléphone avec Graham!!

surtout quand tu le croises 1 an et demi après à l'Olympia et qu'il te dit qu'il se souviet très bien de toi I love you I love you I love you on dira ce qu'on voudra de Nash mais heureusement qu'il était là!!!
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptySam 9 Oct - 12:02

Jacques-Eric a écrit:
lalou a écrit:
En effet J-E, il me semble avoir lu cet interview il y a quelques mois déjà dans ton blog. me trompe-je?
ça doit être quand même mega hyper top classe de parler au téléphone avec Graham!!

surtout quand tu le croises 1 an et demi après à l'Olympia et qu'il te dit qu'il se souviet très bien de toi I love you I love you I love you on dira ce qu'on voudra de Nash mais heureusement qu'il était là!!!
quand il n'y a que 3 personnes dans la salle,il y a une chance qu'il se souvienne de toi Razz Razz Razz Razz Razz

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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptySam 9 Oct - 12:14

nyzwok a écrit:
Jacques-Eric a écrit:


surtout quand tu le croises 1 an et demi après à l'Olympia et qu'il te dit qu'il se souviet très bien de toi I love you I love you I love you on dira ce qu'on voudra de Nash mais heureusement qu'il était là!!!
quand il n'y a que 3 personnes dans la salle,il y a une chance qu'il se souvienne de toi Razz Razz Razz Razz Razz

effectivement, il n'y avait pas grand monde backstage, a part Véronique Sanson qui est venue me faire la bise (hors contexte je ne l'aurais jamais reconnue, vu que je ne la connais pas plus que vous, peut-être même moins :-)
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptySam 9 Oct - 12:41

Jacques-Eric a écrit:
nyzwok a écrit:

quand il n'y a que 3 personnes dans la salle,il y a une chance qu'il se souvienne de toi Razz Razz Razz Razz Razz

effectivement, il n'y avait pas grand monde backstage, a part Véronique Sanson qui est venue me faire la bise (hors contexte je ne l'aurais jamais reconnue, vu que je ne la connais pas plus que vous, peut-être même moins :-)
c'est pas toi qu'elle venait voir c'est le vin d'honneur!

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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptySam 9 Oct - 13:12

ça c'est pas impossible...
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptySam 9 Oct - 13:35

Jacques-Eric a écrit:


surtout quand tu le croises 1 an et demi après à l'Olympia et qu'il te dit qu'il se souviet très bien de toi I love you I love you I love you on dira ce qu'on voudra de Nash mais heureusement qu'il était là!!!
Tout à fait, il a toujours tenu le rôle de l'homme de l'ombre, mais il a tout de même écrit quelques beaux morceaux, contribué à l'harmonie vocale de CSN(Y) et souvent ressoudé le groupe quand ça partait en vrille Wink

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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptySam 9 Oct - 15:46

Nash est sans doute un type bien,
mais ça musique ne me fascine pas plus que ça
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyDim 10 Oct - 10:18

Jacques-Eric a écrit:
nyzwok a écrit:

quand il n'y a que 3 personnes dans la salle,il y a une chance qu'il se souvienne de toi Razz Razz Razz Razz Razz

effectivement, il n'y avait pas grand monde backstage, a part Véronique Sanson qui est venue me faire la bise (hors contexte je ne l'aurais jamais reconnue, vu que je ne la connais pas plus que vous, peut-être même moins :-)

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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyDim 10 Oct - 10:52

Crazy Bear a écrit:
Nash est sans doute un type bien,
mais ça musique m'emmerde velu!

Holàlà, comme tu y vas...
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MessageSujet: Re: THE HOLLIES   THE HOLLIES EmptyDim 10 Oct - 11:37

Certes ses musiques ne cassent pas des briques, mais son timbre de voix et l'harmonie qu'il met en place est superbe. C'est pour ça que j'aime bien ce qu'il fait. Enfin, essentiellement son premier album et quelques travaux avec Crosby ou dans CSN(&Y).
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