Nombre de messages : 9285 Age : 55 Localisation : Belgique Date d'inscription : 28/06/2009
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Mar 20 Avr - 21:24
Esther a écrit:
Ah putain.... Monk... Monstrueux!
Boh tu sais, moi, la variété ...................
Esther Charly O'leg
Nombre de messages : 8293 Age : 50 Date d'inscription : 15/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Mar 20 Avr - 21:26
davcom a écrit:
Esther a écrit:
Ah putain.... Monk... Monstrueux!
Boh tu sais, moi, la variété ...................
Tu vas finir par la récupérer, ma main...
Crazy Bear Rusty Papa Ours
Nombre de messages : 10329 Age : 42 Localisation : au pied du lit Date d'inscription : 08/06/2009
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Jeu 13 Mai - 20:24
Concernant Coltrane, existe il des coffrets regroupant plusieurs album ? Je commence à acheter qq albums de çi de là et j'aimerai bien compléter ma disco du bonhomme
Esther Charly O'leg
Nombre de messages : 8293 Age : 50 Date d'inscription : 15/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Jeu 13 Mai - 21:03
Crazy Bear a écrit:
Concernant Coltrane, existe il des coffrets regroupant plusieurs album ? Je commence à acheter qq albums de çi de là et j'aimerai bien compléter ma disco du bonhomme
Il en existe beaucoup.
Esther Charly O'leg
Nombre de messages : 8293 Age : 50 Date d'inscription : 15/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Lun 17 Mai - 15:03
BILL EVANS
Vous avez remarqué comme certains sont tout à fait remarquables sans jamais se faire remarquer ? Bill Evans est sûrement l’un des pianistes les plus importants de sa génération, et pourtant, il aura la carrière discrète. La classe en grand. Certes, d’un point de vue musical, il n’a pas fondamentalement révolutionné le jazz, mais il est reconnu comme étant un grand parmi les grands.
Bill Evans, c’est d’abord l’art du trio, bien au-delà d’un futur Brad Meldhau qui aura l’outrecuidance d’intituler un de ses albums ainsi. Bill Evans, c’est surtout un génie de l’harmonie, un décorateur d’intérieur qui vous transforme un taudis en palace en deux accords. Bon, n’exagérons rien, mais s’il a particulièrement brillé en trio, il a aussi marqué les mémoires via ses nombreuses collaborations.
Un soir de pluie et de brouillard, alors que Miles Davis a le blues sur le trottoir, il fait appel à Bill Evans, avec qui il a déjà travaillé, pour l’aider à travailler sur son prochain disque. Le presque trop énorme « Kind Of Blue ». Car si tout le monde sait de qui est ce disque, qui se souvient des musiciens qui composent le groupe de Miles Davis à l’époque ? Bill Evans va apporter au disque sa science de l’harmonie, et sa chaleur décoratrice. En effet, s’il ne martèle pas son piano à la manière d’un Monk ou s’il ne dévale pas les pentes du clavier à la manière d’un Tatum, il pose la note où il faut, tout en souplesse, tout en légèreté. En résultera LE disque du jazz modal où le silence est d’or, et Miles Davis reconnaîtra tout au long de sa vie, l’importance de l’apport de Bill Evans sur « Kind Of Blue ».
Bref, la discographie de Bill Evans comporte de nombreux chef d’œuvre, mais c’est « Portrait in Jazz » qui me marquera le plus (bien que, par exemple, sa reprise du thème de M.A.S.H. qui ne figure pas sur ce disque reste parmi mes morceaux favoris en jazz…).
« Portrait in Jazz » comporte déjà deux des plus grands classiques au monde, « Autumn Leaves » dont la version très dynamique contraste avec les nombreuses versions entendues à droite ou à gauche et étrangement « molle », et « Someday my prince will come », qui s’offre également dans une version des plus intéressantes. Une osmose assez incroyable transparaît entre la basse de Scott Lafaro, la batterie de Paul Motian et le jeu de piano de Bill Evans qui se fond dans une masse dénuée de poids.
En règle générale, je m’ennuie assez vite à l’écoute des disques de trio, chez Meldhau beaucoup, chez E.S.T., souvent, chez Jarrett particulièrement, et il n’y a bien que des pianistes tels que Monk, Powell, Tatum ou Hancock qui parviennent à me surprendre et à me passionner. Mais Bill Evans, c’est un cas à part. Il fût l’une de mes portes d’entrée dans le jazz, et surtout, il me fait l’effet, à chaque écoute, d’une enveloppe de velours qui cajolerait les âmes maussades.
Bill Evans, c’est de la volupté sur galette, et çà, c’est irremplaçable.
Bill Evans : Piano Scott Lafaro : Bass Paul Motian: Drums
28 Décembre 1959
Riverside
davcom Palme d'Or
Nombre de messages : 9285 Age : 55 Localisation : Belgique Date d'inscription : 28/06/2009
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 8:16
En flânant dans les rue de Bruxelles ce vendredi, je suis tombé sur le Art Pepper meets the rhythm section.
Achat donc.
Juste une question, sur le morceau Red Pepper Blues, j'ai déjà entendu ce truc probablemement dans un film.
Une idée ?
Mr. Soul Modofétichiste
Nombre de messages : 10450 Age : 59 Localisation : Alsace, berceau mondial de la culture et de la bière Date d'inscription : 04/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 9:32
davcom a écrit:
En flânant dans les rue de Bruxelles ce vendredi, je suis tombé sur le Art Pepper meets the rhythm section.
Achat donc.
Juste une question, sur le morceau Red Pepper Blues, j'ai déjà entendu ce truc probablemement dans un film.
Une idée ?
_________________ "What is the color when black is burned ?"
davcom Palme d'Or
Nombre de messages : 9285 Age : 55 Localisation : Belgique Date d'inscription : 28/06/2009
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 9:42
09.32 Hr et déjà bourré. C'est pathétique
Mr. Soul Modofétichiste
Nombre de messages : 10450 Age : 59 Localisation : Alsace, berceau mondial de la culture et de la bière Date d'inscription : 04/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 10:01
davcom a écrit:
09.32 Hr et déjà bourré. C'est pathétique
J'ai mis ça parce que ça doit être à peu près toute ta culture cinématographique
_________________ "What is the color when black is burned ?"
Nombre de messages : 17331 Age : 53 Localisation : dans mon pot de rillettes. Date d'inscription : 07/05/2009
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 11:10
c'est normal pour un militaire,dès que ça tire....
_________________ We love to talk on things we don't know about.
davcom Palme d'Or
Nombre de messages : 9285 Age : 55 Localisation : Belgique Date d'inscription : 28/06/2009
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 11:31
J'attendrai donc le retour d'Esther pour peut-être avoir un semblant de réponse cohérente. Je ne vous remercie pas les minus
Mr. Soul Modofétichiste
Nombre de messages : 10450 Age : 59 Localisation : Alsace, berceau mondial de la culture et de la bière Date d'inscription : 04/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 11:40
nyzwok a écrit:
c'est normal pour un militaire,dès que ça tire....
C'est aussi pour la compréhension du scénario
_________________ "What is the color when black is burned ?"
Esther Charly O'leg
Nombre de messages : 8293 Age : 50 Date d'inscription : 15/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 21:22
davcom a écrit:
En flânant dans les rue de Bruxelles ce vendredi, je suis tombé sur le Art Pepper meets the rhythm section.
Achat donc.
Juste une question, sur le morceau Red Pepper Blues, j'ai déjà entendu ce truc probablemement dans un film.
Une idée ?
Pas la moindre. Je suis une quiche en cinoche. Ceci dit, c'est une compo de Red Garland... Si ça se trouve tu as entendu l'autre version dans un film, mais ne te voilà pas plus avancé étant donné que je suis incapable de te dire dans lequel.
Esther Charly O'leg
Nombre de messages : 8293 Age : 50 Date d'inscription : 15/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 21:22
Ceci dit, bon achat. ce disque est sublime.
davcom Palme d'Or
Nombre de messages : 9285 Age : 55 Localisation : Belgique Date d'inscription : 28/06/2009
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Dim 1 Aoû - 21:49
Esther a écrit:
Ceci dit, bon achat. ce disque est sublime.
Ah oui, je confirme
Esther Charly O'leg
Nombre de messages : 8293 Age : 50 Date d'inscription : 15/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Mar 30 Nov - 10:56
Miles Davis, durant deux décennies au moins fût de toutes les révolutions musicales dans le domaine du jazz. Il se donna au Be-bop, inventa le Cool jazz, puis le Hard-bop, pour enfin aboutir au Jazz Modal, dont le point culminant restera Kind Of Blue. La grande force de Miles Davis, c’est avant tout de savoir s’entourer. Il n’utilisera jamais les musiciens pour son profit personnel, mais bel et bien pour faire avancer sa musique. Il dira de Coltrane par exemple qu’il savait depuis toujours ou presque que c’était un génie et qu’il était là pour l’aider à émerger. De fait, il laissera toujours s’exprimer ses musiciens, même si parfois, la guerre sera déclarée entre certains d’entre eux. Mais, au milieu des années 60, après avoir chamboulé de nombreux codes, Miles Davis se sent un peu déboussolé par la nouvelle vague. De jeunes loups, à moitié fous dans leur tête amènent eux aussi leur petite révolution : Le Free Jazz. Miles Davis n’aime pas le Free, et s’amuse d’ailleurs fréquemment à railler ses camarades. Alors que Coltrane prend le train en marche et s’apprête à le sublimer, Davis souhaite partir dans une autre direction, plus groovy… Il faut dire que Hendrix, Sly and The Family Stone et autres sont passés par là. Miles Davis voue une véritable admiration pour Hendrix et décide d’injecter l’électricité dans sa musique. Naît alors « In a Silent Way », l’un de ses plus grands disques. Apparitions des guitares et pianos électriques. Le résultat est immédiatement saisissant et réussi. Mais c’est donc avec « Bitches Brew » que la véritable transformation va s’effectuer. Avec ce disque, et l’album « Hot Rats » de Zappa, sorti dans la foulée, la fusion voit le jour. Le Jazz-rock qui va, par la suite, donner quelques uns des disques les plus atroces de la planète, malheureusement.
Ici, tout est question de liberté. Shorter, Zawinul, Corea, McLaughlin, Holland, DeJohnette notamment participant aux sessions qui laissent une grande part à l’improvisation. Davis, qui a depuis révisé son jugement, mélange funk, jazz et free jazz, et le résultat est éblouissant mais également d’une complexité rarement atteinte chez le trompettiste. Les silences succèdent aux montées d’adrénaline, le tout porté par une rythmique soutenu par un piano électrique solide et appuyé. Teo Macero produit le disque avec génie occupant tout l’espace de manière sidérante. Un disque à écouter à un volume méchamment déraisonnable pour en comprendre toute la complexité.
Le disque est parfois étrangement funky, et les constructions sonores, lentes à se mettre en place, poussent à la transe. Les morceaux ne sont pour ainsi dire bâtis sur aucun thème. Il s’agit plutôt que longues pièces improvisées où chacun croise l’autre et discute avec, jusqu’au moment où tout le monde prend part à cette discussion au sommet. Certains passages parviennent à mélanger le funk si particulier des années 70, le blues et le rock, avec un naturel réellement déconcertant. La longueur de certains titres (certains atteignent presque la demi-heure) peut rebuter, et ce n’est clairement pas un disque à mettre entre toutes les oreilles. Pourtant, il s’agit là du point de départ de la dernière période passionnante de Miles Davis qui prendra fin avec « On the Corner » qui fera se croiser Can, Sly and The Family Stone et Hendrix, Miles Davis allant jusqu’à mettre une pédale Wah-wah sur son instrument. Il fera ensuite une pause de cinq ans, suite à des ennuis de santé, pour reprendre une carrière nettement moins intéressante, pour ne pas dire anecdotique au début des années 80.
Cette période laissa perplexe plus d’un amateur de jazz et divise encore aujourd’hui. Pourtant, la réédition, plus que classieuse, de ce Chef d’œuvre est peut-être l’occasion de retenter une aventure qui, 40 ans plus tard, apparaît toujours aussi audacieuse et moderne. Les bonus sont plutôt bons, sans être transcendants. Il s’agit d’un troisième CD, Live, ainsi que des versions Edit de certains titres, parus à l’époque en 45 tours (ce qui était plutôt osé, il faut bien l’admettre…). Enfin, un DVD Live donne à voir Miles Davis et son groupe sur scène, l’occasion de prendre la pleine mesure de l’implication absolue du musicien qui ne vit alors que pour son art, toujours à la recherche de la nouveauté et de la note absolue. Un livre et de nombreuses photos viennent compléter cet objet à la hauteur du disque, qui, pour couronner le tout est agrémenté de sa version vinyle, format on ne peut plus adapté pour cette musique sans ride et sans frontière. Magique.
davcom Palme d'Or
Nombre de messages : 9285 Age : 55 Localisation : Belgique Date d'inscription : 28/06/2009
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Mar 30 Nov - 17:31
Merci Esther. J'allais justement te demander quand tu comptais nous faire une petite review jazzistique de nouveau.
davcom Palme d'Or
Nombre de messages : 9285 Age : 55 Localisation : Belgique Date d'inscription : 28/06/2009
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Mar 30 Nov - 17:42
Tu sais ce qui me ferait plaisir mon lolo ? Que tu nous fasses un top du top.
Allez ne lésinons pas. Fais pèter ton top 100 jazz de tous les temps
Esther Charly O'leg
Nombre de messages : 8293 Age : 50 Date d'inscription : 15/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Mar 30 Nov - 18:39
100? Carrément?
Sherafkey Ex Admin des Sixties
Nombre de messages : 3498 Localisation : 07 .ex 33 Date d'inscription : 05/07/2007
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Mar 30 Nov - 18:43
C'est hardcore 100.
En tout cas superbe review, comme toujours.
_________________ “A mon avis, c'est ca qui déglingue les gens, de ne pas changer de vie assez souvent.” ― Charles Bukowski
Esther Charly O'leg
Nombre de messages : 8293 Age : 50 Date d'inscription : 15/07/2008
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Mar 30 Nov - 18:48
C'est pas tellement que c'est hardcore, c'est que l'on risque de croiser certains noms à plusieurs reprises....
lalou Gérard Klein local.
Nombre de messages : 5914 Age : 53 Localisation : mother earth Date d'inscription : 03/03/2010
Sujet: Re: Jazz: Quelques références Mar 30 Nov - 19:04