Ben dis donc, nos amis parisiens ont été gâtés hier!!!
Juste quelques mots sur le concert toulousain, en essayant d'éviter de faire doublon avec l'excellent commentaire de Lalou:
Arrivé sur place vers 17h30 avec des potes, on arrive sans problème à se positionner en début de file, parmi les vétérans... (quelques conversations captées dans le feu de l'action : "ça fait combien de concerts toi ?", "Oh, une centaine! Depuis 74 et la tournée CSNY")
Ouverture des portes vers 18h30-45, je sais plus trop, on trace, et bingo!!! Premier rang au centre, pile poil dans l'axe du micro central... Pour mon prmeier concert du Loner, on ne pouvait espérer mieux!
Première partie un peu avant 20h, le gars assure à l'harmo, c'est dans l'ensemble écoutable, et il se montre très humble. J'ai vu bien pire. (première partie des Insus, par exemple....
)
20h45, début du show avec les petites semeuses... Bon, j'avoue que la mise en scène me laisse plutôt sceptique, et avec les vieux à côté de moi qui crient "à bas Monsanto" d'un air moyennement convaincu, ça frise le ridicule.
Neil, arrête ces conneries et fais plutôt parler les décibels, c'est ta meilleure façon de protester!!!!!
Plutôt distrait par cette entrée en matière, je loupe l'arrivée du vieux sur scène, et quand je tourne la tête, il est déjà derrière le piano!
A partir de là, on va faire du titre par titre:
After the Gold Rush: comme vous l'avez dit, une intro très forte. La voix est par moments sur le fil... Mais à mesure que le concert avance, elle gagnera en puissance. Petit changement de paroles sur la fin des couplets
We got Mother Nature on the run/In the 21st centuryHeart of Gold +
The Needle: Quelle amorce de concert, quand même!!!! Trois titres mythiques pour débuter, on ne pouvait espérer mieux!! Il s'approche de notre côté sur HOG, et nous pouvons capter l'espace de quelques instants le regard du Old Man sur le vers ultime
"But every junkie's like a settin' sun" ... Saisissant!
Comes A Time: Magnifique, je me revois en train d'écouter en boucle la version de Live Rust... Quelque chose me dit que le cru 2016 sera également une référence...
Mother Earth: J'accroche pas, même si le son de l'orgue est intéressant!
Hold Back The Tears : Promise of the Real au complet rejoint Neil sous les ovations du public toulousain, et c'est parti pour la partie semi acoustique du set, avec un très grand moment de country! Les choeurs sont beaux à pleurer, le charisme du bonhomme et de ses poulains fait plaisir à voir... La beauté de ce titre est telle que, l'espace d'un instant, j'ose espérer un
Loosing End!
From Hank To Hendrix +
Human Highway: On continue dans le même ton, très chouette. J'avoue moins connaître ces titres.
La Vie en Rose+
Someday: C'est marrant deux secondes pour le premier. Someday est plutôt indigeste. Il était temps que Neil sorte la White Falcon...
Alabama: Assurément le titre qui me fait rentrer dans le show!!! Incroyable version qui réveille la fosse... A ce moment, je réalise pleinement que c'est une légende que nous avons en face!! Je hurle le refrain avec les mecs à côté de moi et nous acclamons le Loner comme des hystériques alors qu'il se lance dans les premiers riffs électriques de la soirée! La tension monte d'un cran.
If I Could Have Her Tonight: Carrément moins intense que le précédent, mais on soutient le rythme.
Walk On: Quel bonheur d'entendre l'ouverture d'
On The Beach en live!!! Qu'on se le dise, la version donnée ce soir est une tuerie, et l'exemple parfait de l'apport harmonique des POTR aux meilleures compos de Neil Young! Wow, dans la fosse, ça se trémousse, ça commence à se lâcher... Le vieux va pouvoir balancer la dynamite...
Cowgirl: "Enough of that..." Dit le maître délaissant sa White Falcon pour Old Black...
Et là, c'est l'intro inespérée, le miracle venu de l'Ouest, un de ces titres
légendaires de la musique américaine, celui que l'on n'osait plus espérer.
Je suis soufflé par les premières notes. L'émotion est énorme, le son est un déluge, un ouragan d'électricité. Après tant d'écoutes de ce titre, un retour à la matrice, à une interprétation si fulgurante par son créateur me laisse complètement béat. Le groupe se lance dans une chevauchée épique à travers les plaines, une jam monstrueuse à trois guitares. L'interaction est permanente, Neil regarde Lukas, qui lui répond aussitôt... Comme l'a souligné Lalou, la virtuosité ne va pas se chercher dans la rapidité, mais dans la cohésion du groupe.
Chez Neil Young, de toutes façons, pas de descentes de gammes inutiles, on va plutôt chercher dans la symbiose, dans le son qui tue, qui te frappe droit au coeur. C'est une victoire par ko. Pas besoin de s'encombrer de Monsanto Crap quand ton répertoire comporte des titres aussi puissants.
I've Been Waiting For You: Agréable à entendre, même encore sous le choc Cowgirl.
Powderfinger:
La dernière partie du concert ne baissera pas en intensité, ce très grand titre est délivré dans une version très proche de l'originale, avec du rab de solos avant le dernier couplet, tout de même. (Faudrait tout de même pas oublier qui est sur scène...)
Chaque couplet est scandé par les premiers rangs, et le groupe semble apprécier ce choeur géant! Et puis, le moment d'une vie sur le dernier couplet:
Remember me to my wife/I know I'll miss her...
L'espace d'un instant, on voit la scène, digne d'un western, le bateau qui approche, la carabine du daddy posée contre un arbre... Le grand trip.
Mansion on the Hill et
Country Home passent bien, la deuxième dure un peu trop...
Monsanto Years: INTERMINABLE
Seed Justice: Nos oreilles sont alors complètement bousillées par les 15 minutes de MY, l'acclélération subite remet un coup de pression? Bon titre, j'attend d'écouter Earth pour voir si ça passe toujours bien.
Wolf Moon: L'oasis au milieu du désert de la distorsion. On apprécie l'attention, pour ce dernier moment acoustique. Peut être le meilleur titre de Monsanto Years, finalement ?
Love and Only Love: apocalyptique, dans le bon, et le mauvais sens du terme : l'outro m'a paru durer une vie. Mais un concert de Neil Young, c'est aussi ça; aller jusqu'au bout, jouer avec la patience du fan!! Une fin hypertrophiée mais logique pour un tel concert, finalement!
Pendant le rappel, l'atmosphère est fascinante. Il y a énormément de gratitude (Des "Merci!", "We love you!" fusent lorsque Neil revient sur scène.)
Like An Inca: Je ne connaissais absolument pas ce titre. Avec mes potes, on se regarde, personne ne trouve... Mais c'est tout de même un superbe moment, et une belle découverte!
Un très grand moment que ce concert du 21/06... Assez abasourdi par le volume sonore au lendemain du show, j'ai mis quelques jours à reprendre mes esprits, mais c'était assurément une très belle première!!!