dans les bac le28 Septembre 2010: Le Noise (voilà Messieurs)

Et puis y a deezer, musicme et consorts des fois pour les albums déjà sorti qui sont dessus.

sweet sadness a écrit:

Salut oh fans of le loner

Bon pour tout vous dire j'ai pris une décision hautement importante depuis le mois d'août, je ne suis pas rétrograde, je ne suis pas nostalgique, je ne suis pas conservateur, le monde avance, le progrès progresse, mais, mais, mais trop c'est trop.

Enfin je vous explique j'ai décidé de ne plus télécharger et écouter les nouveaux disques de mes artistes préférés avant de les avoir physiquement dans les mains (les disques, pas les artistes sinon j'écoute plus rien de ma vie)

En effet je me suis rendu compte depuis quelques temps que ces téléchargements et ces écoutes avant la sortie officielle, chaque fois sur ordi, et dans des conditions défavorables à l'écoute (au boulot dans 95% des cas) faisaient qu'au moment de l'achat le plaisir, l'excitation de la découverte avaient disparu, l’adrénaline même de l’achat n’existait plus.

Dans des temps pas si lointains que cela le jour de la sortie d’un nouvel album d’un artiste que j’aime, je fonçais souvent entre midi et deux, chez le disquaire à dix minutes de mon boulot avec cette première question en tête, auront-ils mis en rayon l’album, l’auront-ils reçu, il m’est arrivé d’attendre une semaine voir plus pour pouvoir acheter un disque et ce en me rendant quasiment chaque jour dans les rayons. De ce disque je connaissais quelques informations, le titre, le visuel de la pochette, le nombre de chansons, le producteur, parfois j’avais entendu le premier single à la radio comme cela sans m’y attendre, cela m’avait donné un premier éclairage de l’ambiance générale de l’album. Quand enfin j’avais l’objet entre les mains je ne l’écoutais pas dans la voiture, ni l’après midi au boulot, souvent je déplié le livret, lisais les textes, je m’imaginais les chansons, je décryptais les crédits et seulement au soir au calme au casque je partais pour un voyage musical.

J’ai donc décidé de revenir à cette méthode, je n’ai donc rien entendu du « Le Noise » de Neil Young ni vu aucune vidéo, je ne suis pas allé rechercher dans ma discothèque l’équivalent pirate que je possède du prochain volume des Bootlegs Series officielles de Bob Dylan, je n’ai pas écouté les quatre premiers titres du prochain album de Yann Tiersen comme me le proposé un site internet la semaine dernière, je n’ai également pas essayé de télécharger les versions pirates de la prochaine réédition du Darkness de Springsteen.

Cette méthode que je réapplique pour chaque nouvelle sortie depuis août, me redonne du plaisir, je l’ai eu pour le « Tomorrow Morning » de Eels, pour la compile acoustique des Black Crowes « Croweology » et je l’aurais pour les prochains disques que je vais m’offrir. Après la qualité ou la médiocrité d’un album c’est un autre débat.

Voilà, il ne me viendrais pas à l’idée de télécharger un film et de le regarder sur mon ordi quelques semaines avant sa sortie officielle et le jour effectif de cette sortie me rendre au cinéma, payer ma place en sachant que je connais déjà l’histoire et ces rebondissements ou surprises, et bien c’est la même chose pour un disque que j’ai toujours considéré comme une ensemble et non comme une succession de chansons.

cORTEZ

tout le monde a réagit sur le fond et ce débat on l'a déjà eu cent fois alors, dans une société d'enflure où chacun est censé n'en faire que pour sa gueule parce qu'aussi non c'est pour son cul, moi je dis faites ce que vous voulez et je ferais ce que je veux, pas de leçon à donner sur le comment du mieux vivre ce qu'on aime vivre de la façon dont on aime le vivre le mieux. Non. Moi, ce que je veux parler c'est de la forme. La forme, personne n'en parle mais c'est important. Autant ton choix, bah, en fait, je dois bien l'avouer, je m'en tape un peu, CD mp3 ou vinyle, moi je fais les trois, parce qu'une mochette en vinyle, j'en veux pas, et une musique de merde, en CD, j'en veux pas non plus, par contre, en mp3, j'ai tout ce que j'aime, (ou presque), parce que chez moi, j'ai pas le temps, c'est trop petit, ou ma fille fait dodo, bref, vive le mp3 dans mes oreillettes quand je vais au boulot ou en bagnole.
Donc non le fond, m'importe peu, ce dont je veux parler c'est la forme, car ce que tu décris m'a rappellé tant de bons souvenirs, et pas seulement parce que tu en as parlé mais parce que tu en as BIEN parlé et ça bah ça vaut mieux qu'une mochette vinyle avec disque de merde dedans d'un artiste historique.

Que l'heureux possesseur de Shoking Pinks en vinyle me jette la première pierre.

Jacques-Eric a écrit:

j'ai téléchargé Le Noise pour le chroniquer. WB n'envoie qu'un CD watermarqué par journal/média... Grâce au téléchargement, vous aurez deux chroniques, celle de Jean-Do et la mienne.

merci les gars et Jean-Do avec son projet d'un bouquin sur l'engagement politique de NY il doit commencer à perdre patience avec ce pénultième album consacré à la chose écologique (paraîtrait que dans cet album le vieux et la noisette fustige la marée noire de BP).

Bravo J-E pour cette résolution pleine bon sens et révélatrice d'un certain "savoir vivre"... Je vais raconter une anecdote qui rejoint ton propos. Chaque année, je fais le Mont-Blanc, aux alentours de la Toussaint, les refuges ne sont pas gardés, la montagne pour toi tout seul et le temps est souvent beau, bref la montagne comme je l'aime. Et chaque année je m'envoie un petit canon de Saint-Esthèpe, Moulis ou autre Médoc au sommet, le bonheur absolu!
Mais je le bois dans une petite gourde de cycliste ou éventuellement un petite bouteille plastique prévue à cet effet. L'an dernier avec mon compagnon de cordée, on a carrément monté la bouteille, le tire-bouchon et les verres à pied et là, je dois avouer qu'on était aux anges...
Tout ça pour dire que le contenu, c'est bien, mais le contenant a largement autant d'importance...

C'est tout simplement de l'art de vivre

lalou a écrit:

Bravo J-E pour cette résolution pleine bon sens et révélatrice d'un certain "savoir vivre"... Je vais raconter une anecdote qui rejoint ton propos. Chaque année, je fais le Mont-Blanc, aux alentours de la Toussaint, les refuges ne sont pas gardés, la montagne pour toi tout seul et le temps est souvent beau, bref la montagne comme je l'aime. Et chaque année je m'envoie un petit canon de Saint-Esthèpe, Moulis ou autre Médoc au sommet, le bonheur absolu!
Mais je le bois dans une petite gourde de cycliste ou éventuellement un petite bouteille plastique prévue à cet effet. L'an dernier avec mon compagnon de cordée, on a carrément monté la bouteille, le tire-bouchon et les verres à pied et là, je dois avouer qu'on était aux anges...
Tout ça pour dire que le contenu, c'est bien, mais le contenant a largement autant d'importance...

J'ai rien fait (une fois de plus!)

lalou a écrit:

Tout ça pour dire que le contenu, c'est bien, mais le contenant a largement autant d'importance...

Oui... Mais si t'as une bouteille ultra classe et que le pinard est une foutue piquette, ça reste de la piquette!

En effet, l'avantage de la gourde c'est que t'as pu le goûter avant de le monter

Pour recentrer le débat, le plaisir, en musique, pour moi, c'est le contenu et le contenant. C'est pour ça que je finis toujours par acheter les disques qui me plaisent. Même ceux dont je n'ai qu'une copie, à l'époque où j'étais simple étudiant et donc sans un rond, je les rachète peu à peu. Je dépiote le disque sous toutes les coutures, alors si c'est un beau packaging, c'est bonheur. Pour les vinyle, il y a en plus l'odeur du carton, les craquements.... Du rêve sur galette quoi.

Un article très intéressant paru dans le Chicago Tribune retraçant la réalisation du "Noise" avec quelques commentaires de Neil.

Moi je dis qu'il aurait été plus inspiré de s'en tenir à son idée originelle, un album solo acoustique !

j'ai l'impression que l'opération de de relations publique de Lanois marche très bien... Comment critiquer un disque quand tu vas l'écouter chez Lanois en exclu ou que c'est NY lui-même qui en parle? Pas une mauvaise critique pour l'instant et pourtant...

Jacques-Eric a écrit:

j'ai l'impression que l'opération de de relations publique de Lanois marche très bien... Comment critiquer un disque quand tu vas l'écouter chez Lanois en exclu ou que c'est NY lui-même qui en parle? Pas une mauvaise critique pour l'instant et pourtant...

Oui, pourtant?

Esther a écrit:

Jacques-Eric a écrit:

j'ai l'impression que l'opération de de relations publique de Lanois marche très bien... Comment critiquer un disque quand tu vas l'écouter chez Lanois en exclu ou que c'est NY lui-même qui en parle? Pas une mauvaise critique pour l'instant et pourtant...

Oui, pourtant?

Moi aussi ca m'intéresserait de connaître ton avis sur ce disque, J-E

davcom a écrit:

Esther a écrit:

Oui, pourtant?

Moi aussi ca m'intéresserait de connaître ton avis sur ce disque, J-E

il adore !!!
Le CO de Neil depuis Trans

ma chronique à paraître dans le prochain Crossroads, prête à 95%.


NEIL YOUNG ***
Le Noise
Reprise
Neil cherche des noises et se met au folk metal

Un nouvel album de Neil Young est toujours un événement et il faut bien admettre que ses derniers enregistrements studio en avaient laissé plus d’un sur sa faim. Le Noise (on suppose que ce nom doit autant à la tonalité générale de l’album, on y reviendra, qu’à la prononciation à l’anglaise du nom de son producteur, Daniel Lanois) sort aux deux tiers d’une année extrêmement chargée, tant que le plan musical qu’émotionnel. Début 2010, il a été nommé personnalité Musicares de l’année, clôturé les JO de Vancouver seul avec sa guitare en février, lancé une tournée en solo sous le titre Twisted Road en mai et perdu en route deux amis d’une vie, son précieux co-producteur Larry LA Johnson en février et Ben Keith en juillet (et failli en perdre un troisième, Lanois lui-même victime d’un très grave accident de moto pendant les sessions de Le Noise). Ça fait beaucoup pour un seul homme et il n’est finalement peut-être pas si surprenant qu’il ait pour la première fois fait appel à un producteur extérieur. En bon attaché de presse, Daniel Lanois s’est d’ailleurs abondamment exprimé dans des interviews et des clips au cours des semaines qui ont précédé la sortie de ce disque pour expliquer sa réalisation, comme si finalement son rôle de producteur prévalait sur le rôle artistique de Young.
Car Le Noise ne ressemble en rien à ce que Young a fait auparavant, les comparaisons les plus proches étant les déluges électriques de Weld voire Arc et les improvisations de Dead Man. Il a été enregistré dans les studios de Lanois avec Neil seul à la guitare électrique, à l’exception de deux titres acoustiques, à mon sens les plus belles réussites de l’album (« Love and War » et « Peaceful Valley Boulevard »). Puisqu’elles ont toutes été composées ainsi, il serait intéressant d’entendre les versions acoustiques de titres électrifiés comme « Hitchhiker », enrichi de deux couplets par rapport à la version inaugurée en concert en 1992 ou « Walk With Me » qui clôturait tous ses concerts 2010 et ouvre le bal (sic). Six des huit titres sont donc électriques, Gibson Lespaul Old Black ou Gretsch White Falcon, en noir ou blanc, comme la pochette de l’album, truffés de reverb, écho, boucles et autres effets dans les guitares et la voix, mais solo. Soyons francs, le résultat me laisse perplexe. Le son saturé sur 6 des 8 titres ne correspond pas à la facette du Loner que je préfère. Hormis sur « Hitchhiker », les mélodies sont maigres, les interprétations souvent hésitantes (les fins parfois abruptes), la voix quelque peu fatiguée… Restent réellement deux morceaux à sortir du lot, « Love and War » et « Peaceful Valley Boulevard », en dépit des lanoiseries soniques. Coup de bol, ce sont aussi les plus longs, les plus mélodieux et ceux où l’on sent Neil proche et non perdu dans les effets de studio, Dommage que manquent à l’appel deux autres morceaux joués tous les soirs sur le Twisted Road Tour, « Leia » et surtout « You Never Call », poignant hommage écrit en mémoire de Larry LA Johnson.
Certes, Lanois se félicite – à juste titre - d’avoir permis à Young d’innover une nouvelle fois après quarante ans de carrière et presqu’autant d’albums sous son nom qui ont parfois pris son public à contrepied (doux euphémisme). Pour Graham Nash, Neil Young est la personne la plus égoïste qui soit parce qu’il est entièrement et exclusivement dévoué à sa musique. De son côté, Young affirme faire uniquement ce que son instinct lui dicte, sous peine de le regretter plus tard. Aux dernières nouvelles, il a appelé Stephen Stills et Richie Furay pour reformer le Buffalo Springfield ! Ça se passera fin octobre du côté de San Francisco lors des concerts acoustiques organisés au profit de la Bridge School. Finalement, c’est aussi pour ces voltes-faces, changements d’orientations et contre-pieds dont il est coutumier qu’on suit les aventures de Neil Young et qu’on achètera l’album. Dès sa sortie en CD, en LP ou sur iTunes (si, si !), ou un peu plus tard en CD/DVD ou Blu-ray avec le clip des huit titres filmés par Adam Vollick ? That is the question !

À ranger à côté des autres, vous aussi… (en attendant les autre albums inédits des années 70 annoncés récemment, le coffret CSNY de 74 et les Archives Vol 2)

Jacques-Eric Legarde (http://purplewordsonagreybackground.blogspot.com/)

Neil a peut être besoin de ce chaos cacaphonique comme exutoire suite à la perte de ses amis.
j'ai pas encore écouté l'album juste les vidéos et si les versions acoustiques des titres existent j'espère qu'on aura le droit a un joli boot!

Jacques-Eric, tu as mis en paroles le fond de ma pensée

J'en suis à la fois ravi et inquiet que tu puisses lire dans mes pensées

Mr. Soul a écrit:

Jacques-Eric, tu as mis en paroles le fond de ma pensée

J'en suis à la fois ravi et inquiet que tu puisses lire dans mes pensées

t'inquiète, les miennes me suffisent ;-)

:mercije: de nous donner la primeur de ton écris, à l'heure de l'affollement tout azimut à l'égar des piratages informatiques, musicaux et vidéos, tu montres la voie en faisant confiance à tes lecteurs, tout simplement, voir plus puisque tu nous fais l'honneur de ton article en cours d'écriture.
Toujours intéressant parce que truffé d'info, on te refera pas et c'est tant mieux. Et des remarques toujours pertinente notamment sur le titre de l'album et le lien avec Lanois, fallait bien un anglophone pour remarquer le jeux de phonèmes. Que celui qui l'avait déjà repéré me caillasse le premier.
et dernière remarque, qui fait que j'apprécie toujours autant tes articles, hormis le fait qu'ils soient toujours source d'information, de précision et autres, on peut toujours apprécier un jugement dont l'objectivité tout en restant affiché s'exprime toujours avec justesse et finesse laissant la possibilité de confronter son point de vue sans lèse aucune. Et toujours ce souci de contextualiser dans un parcours une oeuvre et avec une personnalité.
Donc bravo.

attends, je vais relire une deuxième fois Sly ;-) Merci de tes commentaires!

Drôle d'album, car pour l'instant, je n'ai pas lu de commentaires vraiment négatifs, Jean-Do adore, attendez-vous à une chronique 4 ou 5 étoiles!

Je suis un peu plus perplexe, partagé entre le fait que ce ne sera jamais un album de chevet et que Neil continue d'avancer, alors que ses fans continuent à imiter ce qu'il faisait il y a trente ou quarante ans, il n'y a qu'à voir le nombre hallucinant de reprises nulles sur youtube...

Je l'achèterai en CD/DVD, donc pas tout suite, il n'y a pas le feu et sur mon lecteur mp3, je n'ai conservé que les deux morceaux acoustiques ;-)

on ne pourra pas lui reprocher d'avancer même si on y va un peu a reculons!
c'est quand même un luxe de se faire surprendre par un artiste,en bien ou moins bien.
le grand luxe ce serait un album ou une tournée avec le horse,et la encore il nous surprend avec le buffalo....bon maintenant que keith n'est plus, faudra penser aux copains et les sortir du placard et d'expérimenter de nouvelles choses avec le canasson fougueux.

nyzwok a écrit:

on ne pourra pas lui reprocher d'avancer même si on y va un peu a reculons!
c'est quand même un luxe de se faire surprendre par un artiste,en bien ou moins bien.
le grand luxe ce serait un album ou une tournée avec le horse,et la encore il nous surprend avec le buffalo....bon maintenant que keith n'est plus, faudra penser aux copains et les sortir du placard et d'expérimenter de nouvelles choses avec le canasson fougueux.

excellent résumé

moi je verrais bien une suite a cet album produit aussi par lanois mais acoustique...

j'adore ce qu'il a fait fait pour les deux acoustiques

et l'avis de Jean-Do m'intéresse aussi, je voudrais bien entendre son avis pour savoir ce qui lui a plu exactement, c'est toujours intéressant d'avoir des avis contraire.

sly a écrit:

Et des remarques toujours pertinente notamment sur le titre de l'album et le lien avec Lanois, fallait bien un anglophone pour remarquer le jeux de phonèmes. Que celui qui l'avait déjà repéré me caillasse le premier.

Je te caillasse la face.
Et c'est vachement détendant.