ZUMA [07/2010]

Ah oui en effet, c'est saisissant

Powderbloom a écrit:

davcom a écrit:

ça veut dire quoi peperbidule ?

The fouine iz back.

C'est une phrase culte vraiment à la hauteur (taille?) du personnage.
Je ne m'en lasse pas.


C'est à 0:30.


Oui le post est détourné mais nous ne sommes pas encore le 1er juillet.

j'adore

He came dancing across the water
Cortez, Cortez
What a killer...................................................................

lalou a écrit:

He came dancing across the water
Cortez, Cortez
What a killer...................................................................

Ce midi, je suis rentré chez moi et j'ai eu envie d'écouter Zuma, de zoomer sur Zuma. Là, vous vous dites que si ça commence avec un jeu de mots aussi naze, ça ne sert à rien de lire plus loin! c'est pas faux
donc j'ai sorti mon vinyle, car je ne l'ai qu'en vinyle, et je l'ai réécouté, en poussant le bouton du son vers la droite!
Quel pied cet album! Je trouve que c'est l'un des albums où Neil est le plus inspiré en terme de jeu de guitare; quasiment tous les morceaux contiennent des solos de guitares acérés comme les griffes du condor de la pochette: un pur bonheur.
Il y a du pré-punk dans cet album: la voix sur Stupid girl, les riffs de guitare.
La transition de Pardon my Heart avec Looking for a Love (avec sa descente avant le refrain qui nous pousserais à chanter "obladi oblada") me fait toujours autant sursauter, je la trouve digne d'un mauvais best of, mais on pardonne facilement vu la qualité irréprochable de l'ensemble.

La pochette: j'adore cette pochette, et la pochette intérieure protégeant le disque avec cette autre illustration avec 3 visages fondus dans la falaise (en bas à droite) façon "Mont Rushmore" : est-ce une représentation du Crazy Horse?

En bref, un seul défaut majeur à cet album: il est trop court!

stringman a écrit:

Ce midi, je suis rentré chez moi et j'ai eu envie d'écouter Zuma, de zoomer sur Zuma. Là, vous vous dites que si ça commence avec un jeu de mots aussi naze, ça ne sert à rien de lire plus loin! c'est pas faux
donc j'ai sorti mon vinyle, car je ne l'ai qu'en vinyle, et je l'ai réécouté, en poussant le bouton du son vers la droite!
Quel pied cet album! Je trouve que c'est l'un des albums où Neil est le plus inspiré en terme de jeu de guitare; quasiment tous les morceaux contiennent des solos de guitares acérés comme les griffes du condor de la pochette: un pur bonheur.
Il y a du pré-punk dans cet album: la voix sur Stupid girl, les riffs de guitare.
La transition de Pardon my Heart avec Looking for a Love (avec sa descente avant le refrain qui nous pousserais à chanter "obladi oblada") me fait toujours autant sursauter, je la trouve digne d'un mauvais best of, mais on pardonne facilement vu la qualité irréprochable de l'ensemble.

La pochette: j'adore cette pochette, et la pochette intérieure protégeant le disque avec cette autre illustration avec 3 visages fondus dans la falaise (en bas à droite) façon "Mont Rushmore" : est-ce une représentation du Crazy Horse?

En bref, un seul défaut majeur à cet album: il est trop court!

Dans mes bras mon poulet

Bon cet album faisant (logiquement) l'humanité, je voudrais parler plus précisemment de Cortez, (meilleure chanson du monde ?).
J'y vois une allégorie.
Comment ne pas penser à feu Danny Whitten quand il dit :
And the women all were beautiful (Topanga ?)
And the men stood straight and strong (Crazy Horse ?)
They offered life in sacrifice (Danny & Ben)
So that others could go on. (les survivants de cette période)
d'où le solo déchirant à ce moment... les fantômes ne chantent pas.

Cortez, Cortez
What a killer. ----- allégorie de la came ? ou de la Faucheuse tout simplement (Dancing across the water) ?

Quand il dit plus loin
Hate was just a legend
And war was never known
The people worked together
And they lifted many stones.
On peut entendre une allusion à ce que le mouvement hippie aurait pu être, ou en tout cas ce à quoi ce mouvement a prétendu.

après :

They carried them to the flatlands
And they died along the way
But they built up with their bare hands
What we still can't do today.
ça me fait chialer pour ce que cela dit de l'histoire tragique de ce continent mais on peut aussi entendre une allusion au Crazy Horse passé. Et bien sûr je ne pense pas que ces allusions aient pu être faite de manière totalement consciente, mais c'est sûrement parce qu'il a traversé ce qu'il a traversé qu'il a pu évoquer avec tant de poésie un holocauste sans jamais sombrer dans le grotesque ni le pathétique.

And I know she's living there
And she loves me to this day
I still can't remember when
Or how I lost my way.
& ça encore plus (& sur la version de Weld c'est à foutre la chaire de poule). Bon là il est vraisemblable que c'est Carrie qui laisse son empreinte.

& la présence du titre avec CSN de cet album quasiment entièrement consacré au Crazy Horse vient enfoncer le clou de cette théorie : Cortez porte définitivement le poids des morts et des amours mortes de Neil, c'est quasi à capella que se termine ce brûlot sanglant.

Génial l'éclairage Sly.
J'avais toujours trouvé les paroles de cette putain de chanson un peu concons.

Powderbloom a écrit:

Génial l'éclairage Sly.
J'avais toujours trouvé les paroles de cette putain de chanson un peu concons.

sly a écrit:

Powderbloom a écrit:

Génial l'éclairage Sly.
J'avais toujours trouvé les paroles de cette putain de chanson un peu concons.

Sly est psy. ça se voit

davcom t'as la classe, merci bon je suis content que ça vous touche un peu cette histoire

sly a écrit:

Bon cet album faisant (logiquement) l'humanité,

Pas sûr que le Loner soit tout de même si fédérateur...

Esther a écrit:

sly a écrit:

Bon cet album faisant (logiquement) l'humanité,

Pas sûr que le Loner soit tout de même si fédérateur...

Tant qu'il ne fait pas l'hilarité

Franchement Cortez ne me fait pas plus bander que ça, l'importance qu'on lui accorde est un peu surfaite !

Mr. Soul a écrit:

Franchement Cortez ne me fait pas plus bander que ça, l'importance qu'on lui accorde est un peu surfaite !

Ca y est, on a perdu Mr Soul!

Avec Zuma, on touche au sublime, on s’approche au cœur de la voie lactée du rock’n’roll, au plus près du nirvana musicale; Zuma c’est tout bonnement un chef d’œuvre
Le dernier empereur aztèque aurait plus reconnu l’œuvre divine du serpent à plume dans cet album que dans la longue barbe d’Hernando Cortès…

Zuma, c’est le nom d’une plage de Malibu CA à côté de laquelle l’album a été enregistré. Avec le Crazy Horse et son nouveau guitariste Poncho, Neil peaufine cet idiome électrique qui est devenu la marque de fabrique du quatuor… Est-ce la même plage que celle de la couverture de On The Beach

Le vinyle est délicatement sorti de sa pochette et… Don’t Cry No Tears ! Mon intérêt pour ce titre s’est récemment accru avec la découverte de cette Ballad Of Peggy Grover, morceau folk qui en est le géniteur. Du bon folk-rock avec les guitares légèrement saturées comme on les aime. Suit Danger Bird et sa lancinante mélopée du Crazy Horse qui vous emmène immédiatement avec son riff bien gras mélangé au son cristallin de la Old Black et cette voix plaintive qui rappelle un peu Tonight’s The Night. Puis arrive Pardon My Heart et vos oreilles s’extasient devant cette merveilleuses ballade que seul Neil peut écrire si bien. Looking For A Love rythme un peu plus le disque et nous fait chevaucher la Highway 61 au volant d’un big truck. Et pour clôturer la face A, Barstool Blues reprend le thème de la déception amoureuse si chère au genre.

Sur la face B Neil commence par régler une bonne fois pour toutes ses dettes avec la gente féminine. Je ne sais pas trop qui est cette « such stupid girl » (Carrie ?) mais elle en prend pour son grade... Puis le rageur et métallique Drive back nous gratifie d’un bon gros riff saignant avec ses harmoniques larsenées que Neil affectionne tant…

Arrive Cortez The Killer!

Dans cette saga historique, le raffinement culturel de la civilisation aztèque, ainsi que la modestie et l’humilité devant les dieux de Moctezuma II, ne doivent pas occulter les sacrifices humains qui sont monnaie courante chez les aztèques, en particulier sous son règne. Du coup, les espagnols ont bénéficié dans l’historiographie d’une certaine légitimité et le cataclysme dû à leur conquête (massacre de guerres, travaux forcés, maladies…) a été relativisée, voire imputée à l’empereur lui-même à cause de ses terreurs superstitieuses et sa passivité devant l’envahisseur… Jusqu’à ce que Neil écrive Cortez The Killer et qu’il bouscule un peu les idées reçues surtout dans l’Espagne franquiste où le bien nommé était un héros national!

Ces 3 putains d’accords sont malaxés dans un élixir envoûtant et plongent Neil dans un solo qui deviendra culte sur scène…

Enfin Through My Sails avec CS&N et sa délicieuse ligne de congas nous replonge dans les harmonies vocales et termine l’album dans la quiétude acoustique.

Il y a 4 albums de Neil Young à qui je voue un culte quasi fétichiste parce que c’est la 4 premiers que j’ai découvert et aussi parce qu’ils correspondent à des moments singuliers de ma vie. Dans l’ordre c’est Harvest et, peu après, Zuma en même temps que Hawk & Doves et Time Fades Away.
Par la suite, j’ai moins tenu d’importance à cette sacralisation chronologique même si le monomaniaque qui veille en moi - et en grand nombre sur ce forum - tente d’imposer une certaine logique dans son culte youngien…

Seul petit reproche quand même à cet album, comme l'a dit Stringman, il est trop court!

la stupid girl est sensée etre joni mitchell je ne sais plus pourquoi

Esther a écrit:

Mr. Soul a écrit:

Franchement Cortez ne me fait pas plus bander que ça, l'importance qu'on lui accorde est un peu surfaite !

Ca y est, on a perdu Mr Soul!

Non non, au lieu de lui mettre 20/20 je ne lui mettrai que 19,5

Mr. Soul a écrit:

Esther a écrit:

Ca y est, on a perdu Mr Soul!

Non non, au lieu de lui mettre 20/20 je ne lui mettrai que 19,5

ouffff,on a failli perdre la mascotte du forum

Désolé de vous avoir fait une grosse frayeur comme ça

Mr. Soul a écrit:

Esther a écrit:

Ca y est, on a perdu Mr Soul!

Non non, au lieu de lui mettre 20/20 je ne lui mettrai que 19,5

et pourquoi pas 20/20 ???????

Cortez = 99/20 un point c'est tout!

Sous peu, Mr Soul va nous soutenir qu'à part Trans et un morceau ou deux d'Old Ways, Neil Young n'a jamais rien sorti de vraiment valable.

fenetch a écrit:

la stupid girl est sensée etre joni mitchell je ne sais plus pourquoi

Elle aurait un jour déclaré que des musiciens de rock étaient incapables de jouer avec elle, un truc comme ça

sly a écrit:

Bon cet album faisant (logiquement) l'humanité, je voudrais parler plus précisemment de Cortez, (meilleure chanson du monde ?).
J'y vois une allégorie.
Comment ne pas penser à feu Danny Whitten quand il dit :
And the women all were beautiful (Topanga ?)
And the men stood straight and strong (Crazy Horse ?)
They offered life in sacrifice (Danny & Ben)
So that others could go on. (les survivants de cette période)
d'où le solo déchirant à ce moment... les fantômes ne chantent pas.

Cortez, Cortez
What a killer. ----- allégorie de la came ? ou de la Faucheuse tout simplement (Dancing across the water) ?

Quand il dit plus loin
Hate was just a legend
And war was never known
The people worked together
And they lifted many stones.
On peut entendre une allusion à ce que le mouvement hippie aurait pu être, ou en tout cas ce à quoi ce mouvement a prétendu.

après :

They carried them to the flatlands
And they died along the way
But they built up with their bare hands
What we still can't do today.
ça me fait chialer pour ce que cela dit de l'histoire tragique de ce continent mais on peut aussi entendre une allusion au Crazy Horse passé. Et bien sûr je ne pense pas que ces allusions aient pu être faite de manière totalement consciente, mais c'est sûrement parce qu'il a traversé ce qu'il a traversé qu'il a pu évoquer avec tant de poésie un holocauste sans jamais sombrer dans le grotesque ni le pathétique.

And I know she's living there
And she loves me to this day
I still can't remember when
Or how I lost my way.
& ça encore plus (& sur la version de Weld c'est à foutre la chaire de poule). Bon là il est vraisemblable que c'est Carrie qui laisse son empreinte.

& la présence du titre avec CSN de cet album quasiment entièrement consacré au Crazy Horse vient enfoncer le clou de cette théorie : Cortez porte définitivement le poids des morts et des amours mortes de Neil, c'est quasi à capella que se termine ce brûlot sanglant.

perso je n'y vois aucune allégorie, mais juste une chanson sur l'histoire de Montezuma, l'empereur aztèque (faut dire qu'ayant lu le bouquin "azteca", j'ai un peu mieux saisi de quoi il causait dans la chanson)