Tonight's the Night [06/2010]

davcom a écrit:

Esther a écrit:

Je suis un adepte de Rimbaud, ça ne fait pas de moi un poète.

et l'absinthe ? et l'homosexualité ?

L'absinthe, oui, par contre, l'homosexualité, je la préfère chez les autres.

Esther a écrit:

davcom a écrit:

et l'absinthe ? et l'homosexualité ?

L'absinthe, oui, par contre, l'homosexualité, je la préfère chez les autres.

Miam

tonight un album qui compte dans la discographie ;une pierre a l'edifice je pense.

chrisurfer a écrit:

tonight un album qui compte dans la discographie ;une pierre a l'edifice je pense.

Tous les disques sont des pierres à l'édifice, si on va par là.

Esther a écrit:

chrisurfer a écrit:

tonight un album qui compte dans la discographie ;une pierre a l'edifice je pense.

Tous les disques sont des pierres à l'édifice, si on va par là.

Peut-être est-ce une pierre angulaire, celui qui a fait que rien ne s'est écroulé, celui qui soutient toute la merde de chez geffen

davcom a écrit:

Esther a écrit:

Tous les disques sont des pierres à l'édifice, si on va par là.

Peut-être est-ce une pierre angulaire, celui qui a fait que rien ne s'est écroulé, celui qui soutient toute la merde de chez geffen

Ah... Sous cet angle, effectivement.

davcom a écrit:

Esther a écrit:

Tous les disques sont des pierres à l'édifice, si on va par là.

Peut-être est-ce une pierre angulaire, celui qui a fait que rien ne s'est écroulé, celui qui soutient toute la merde de chez geffen

Un édifice fait seulement de pierres angulaires est ouvert aux quatre vents

And it gets so blown away...

Rien de particulier à dire sur ce très très bon disque qui sent bon le vieux Blues du Delta du Mississippi. Un de mes préféré. Très bonne idée, cette division de Tonight's... en deux parties. Je dirais bien que ça boucle la boucle si j' avais pas peur des gros poncifs. Tired Eyes et Mellow my mind, avec ces sanglots refoulés dans la voix... Borrowed tune, Albuquerque, New mama, Speakin' out... Pareil ! Et la boule dans la gorge, là, c' est surtout moi qui la chope.
Juste Come on baby... et Roll Another... qui me semble difficilement trouver leur place dans ce disque. C' est pas parce que j' aime pas mais je les ai souvent zappé.

Pourtant come on baby est un foutu bon morceau de rock'n'roll

Tout à fait mais y a cette frénésie dedans qui me sort tout d' un coup de ma torpeur mélancolique et ça me perturbe.

davcom a écrit:

Pourtant come on baby est un foutu bon morceau de rock'n'roll

et l'occasion rare d'entendre quelqu'un d'autre chanter en lead sur un morceau du père Young

Noir c'est noir, et Neil en fait une démonstrations de force.
Que dire, ça prend les tripes du début à la fin, rien n'est superflu.
C'est un disque un brin boiteux, et c'est là qu'est tout son charme.
Mention spéciale pour mes titres préféré, à savoir World on a string, Borrowed Tune, Mellow my Mind, Albuquerque et Tired Eyes.
Ce disque, c'est un tout, il s'écoute d'une traite, tout est en cohérence.
On en sort épuisé, triste, mais charmé par cette sincérité propre à Neil et ses potes.
Ça sent la l'alcool, la clope, le chaud des amplis, la poussière.
C'est grandiose est vachement Bluesy, puis c'est l'occasion d'entendre chanté Danny de façon lead, et c'est inestimable, un grand morceau de rock.

Comme je l’ai déjà dit, je suis en train de lire « Shakey » et du coup, ça me donne un peu un autre regard sur des albums que j’ai pourtant écoutés des paquets de fois

Notamment celui-ci parce que parmi tous ces albums, le contexte de son enregistrement est sans doute celui qui permet de mieux le comprendre

On sait tous qu’il est dédié à Bruce Berry et Danny Whitten. Il fait partie de la ditch/doom trilogy avec « time fades away » et « on the beach ».

C’est donc un des albums « grosse déprime post-harvest » : ce que met bien en avant le bouquin, c’est qu’en fait, c’est un peu l’anti-thèse de « time fades away » qui est l’album que Neil aime le moins dans sa discographie alors que celui-là est un de ses préférés : il faut pas chercher bien loin pour comprendre pourquoi, le « time fades away » tour a été un cauchemar pour Neil (il a réuni des musiciens très différents qui avaient du mal à se supporter, donc très mauvaise ambiance, sans compter évidemment le public venu voir en masse le Loner jouer des morceaux de « harvest » alors que lui veut jouer des nouveautés) alors que « tonight’s the night » malgré son côté ultra-noir est en fait un très bon souvenir pour lui

« tonight’s the night » au départ c’est Neil qui regroupe des musiciens qu’il aime bien (les membres restant de Crazy Horse, Nils Lofgren), ils s’enferment dans un studio où ils enregistrent live (un peu comme s’ils faisaient un concert sans public), ils se nourrissent uniquement de hamburgers et de tequilas et jouent un peu n’importe comment (en même temps, Neil ne laisse pas aux autres le temps d’apprendre les morceaux, il leur fait à peine écouter une fois et la 2e c’est bon on enregistre les gars !)

j’ai toujours gardé le souvenir d’un disque très sombre et déprimant (bon, les textes évidemment…) mais en fait, ceux qui ont participé à l’enregistrement se souviennent d’une ambiance très décontractée et vazy on s’amuse (contrairement à la tournée « time fades away », Neil s’amusait beaucoup là)… ce qui s’est reflété dans les concerts qu’ils ont fait à ce moment-là où comme ça a été dit, Neil s’est mis le public à dos parce qu’il était dans son trip barré, racontait n’importe quoi entre les morceaux et refusait de jouer des morceaux connus

c’est un disque punk en fait, dans l’édition originale du vinyle, ils avaient mis des paillettes (leur « bowie glam touch »), le tracklisting de « on the beach » (ah ah, quels déconneurs), ce disque c’était vraiment une réaction aux trucs ultra-policés, over-overdubbés, là Neil voulait le truc le plus brut qui soit, on laisse les fausses notes (il admet n’avoir jamais chanté aussi mal que sur « world on a string »), le mix bancal…

David Briggs, le producteur, a fait valoir que c’était quand même pas si « rough » que ça le mix : lui aurait voulu sortir le mix original (avec le tracklisting différent, les interludes parlés entre les morceaux) mais Neil a rebidouillé le truc et Briggs lui en a énormément voulu

En fait, quand je réécoute le disque aujourd’hui, la seule chose qui me choque un peu c’est la présence de « come on baby let’s go downtown » qui a été enregistré au Fillmore East plusieurs années auparavant : le disque parle de la mort de Danny Whitten et on se retrouve à l’entendre chanter comme si de rien n’était au milieu de l’album… en fait, ça casse un peu l’unité du reste des morceaux, qui ont leur histoire quand même particulière (quand je lisais le chapitre consacré à « tonight’s the night’ », je me disais que ça ferait un super film rock s’ils se consacraient uniqument à cette période)

je comprend mieux du coup pourquoi beaucoup de morceaux de cet album commencent par Neil tout seul avec sa gratte ou piano avant que les autres le suive. ça donne un effet génial de toute façon, parce qu'on sent vachement bien le côté spontané, mais j'avais jamais imaginé que cela puisse être à ce point spontané. C'est quand même un putain de bon groupe qu'il avait constitué autour de lui parce que les arrangements sont tellement bon...
Bon aussi non, pour le côté punk, je crois surtout que c'est le côté garage qui fascinait énormément Neil et qu'il avait jamais osé allé aussi loin dans cet esprit (malgré Everybody knows...).

Crazy Bear a écrit:

Au moment de sortir un album appellé Homegrown, Neil écoute les bande de Tonight The Night et le trouve vraiment meilleur que ce Homegrown.
Donc il décide de le sortir et Homegrown restera dans un placard

en fait, il a fait écouter "homegrown" à quelques potes (billy talbot, ralph molina, 2 gars de The Band et sans doute quelques autres) et sur la bande, après "homegrown" il y avait "tonight's the night"

c'est rick danko de The Band qui aurait déclaré "vous êtes ouf si vous sortez pas cet album"

et paf, du coup, Neil laisse de côté "homegrown" et décide de sortir l'autre

j'ai réécouté la version 2 du morceau-titre (aucun souvenir, j'ai du très peu l'écouter) et c'est vrai qu'elle est complètement différente de la première : pas au niveau des arrangements, mais dans le sens de l'interprétation qui devait sans doute bénéficier de l'ajout de quelques verres de tequilas en plus... ça sent la fin de soirée, on chante encore plus n'importe comment qu'au début, on fait n'importe quoi (les passages instrumentaux au milieu des couplets qui donnent l'impression que Neil a oublié les paroles et qu'il continue de jouer le temps de s'en souvenir)

Merci pour ces précisions de taille, zwaffle. C'est vrai que TTN1 est meilleur que TTN2 je trouve. Quant au dégout que porte Neil à TFA, c'est sans doute pour cette raison que la pétition sur Trasherwheat reste lettre morte...

lalou a écrit:

Quant au dégout que porte Neil à TFA, c'est sans doute pour cette raison que la pétition sur Trasherwheat reste lettre morte...

je ne pense pas que Neil soit "dégouté" par TFA et cette période puisqu'il va sortir le TFA 2 dans les prochaine archives

en 2037?...

Crazy Bear a écrit:

lalou a écrit:

Quant au dégout que porte Neil à TFA, c'est sans doute pour cette raison que la pétition sur Trasherwheat reste lettre morte...

je ne pense pas que Neil soit "dégouté" par TFA et cette période puisqu'il va sortir le TFA 2 dans les prochaine archives

si j'ai bien compris, Neil a changé de batteur au milieu de la tournée et TFA2 regroupera des morceaux enregistrés avec le 2e batteur (où l'ambiance a du s'améliorer un tout petit peu)

zwaffle a écrit:

Crazy Bear a écrit:

je ne pense pas que Neil soit "dégouté" par TFA et cette période puisqu'il va sortir le TFA 2 dans les prochaine archives

si j'ai bien compris, Neil a changé de batteur au milieu de la tournée et TFA2 regroupera des morceaux enregistrés avec le 2e batteur (où l'ambiance a du s'améliorer un tout petit peu)

c'est ça

j'aime beaucoup cet album et cette ambiance général de ciel sombre avant l'orage. Un album au bord de la rupture ou Neil ne cherche pas a se dissimuler

j'avoue que j'ai un peu une révélation sur cet album en lisant la biographie, je réécoute plus le disque de la même manière

pour moi, "tonight's the night", c'était le disque super sombre, morbide, le genre de truc que t'écoutes pas pour le fun

et en fait, je me rends compte que le disque n'est pas si noir que ça, Neil et les autres l'ont fait dans une atmosphère très décontractée et le côté on chante faux (Neil dit qu'il n'a jamais aussi mal chanté que sur "world on a string" mais honnêtement le record est détenu par "roll another number") est assez sympathique